L'heritage que je laisse

HRP : Voilà la suite des aventures de mon personnages IG. Elles se passe au temps présent comme vous le constaterez. J'espère qu'elle vous plairont tout autant (si ce n'est plus) que la première partie dont voici un petit résumé en prime.

Résumé de la première partie intitulé « une seconde chance »

Spoiler:

Chapitre 1er : Bienvenue en Nordfendre !

Mønarch était assis sur les marches devant l’entrée de l’auberge de Lune d’Argent. Au dessus de la grande porte, barré par un voile, un titre écrit en lettre couleur sang trainais : Le Lotus Pourpre.

Un brouhaha permanent sortait de l’établissement. Malgré le fait qu’il devait à peine être midi passé, de nouvelles personnes affluait à chaque minute. « Il va falloir commencer à refuser du monde » pensa le prêtre. Etre vigil était une tâche aisée, dès le moment où aucune rixe de quelque sorte ne se déclenchait. Il restait ainsi la plupart du temps dans un coin à observer le petit monde, à l’intérieur de la grande salle, consommé, rigoler, parler de chose et d’autre. Bref vivre leurs vies.

Tout cela était bien différent de Nordfendre. Le continent gelé au nord, territoire du roi liche. Lorsque les attaques de ce dernier s’étaient abattues sur les capitales de la horde et de l’alliance, les deux clans avaient lancés un plan de riposte conjoint. La construction de villes pour l’accueil des forces des deux factions ainsi que de tous les aventuriers souhaitant se joindre à la lutte a notamment été entreprit à grande échelle. Mønarch en avait fait parti dès le tout début. Il avait ainsi pu constater à quelle point le fléau était présent. Les armées du roi liche assistées par les Vrykuls, de puissant guerriers du grand nord, étaient presque prête pour la guerre. Cependant, ils avaient également trouvés de nombreux allié sur les lieux. Le plus important étant les mages de la cité de Dalaran qui avait téléportés cette dernière depuis les contreforts d’Hautebrande jusque dans les airs d’une région au sud du bastion du roi maudit.

Mønarch se frotta les cheveux, signe d’un gêne passagère. Il réfléchissait. Lorsqu’il était rentré au Lotus, il avait prévenu la gérante des lieux, Aliciae, qu’il risquait de les quitter à tout moment. Mais ce moment n’était pas encore venue. Pourtant il ne pouvait se détacher l’idée qu’il viendrait bientôt. Il leva les yeux au ciel. Bleu. Dégagé. Il aimait la vie qu’il menait ici, au sein de l’établissement. Et si tout cela s’arrêtait bientôt ? Il secoua la tête cherchant à effacer ses pensées.
- Oh Mønarch ?! Arrête de rêvasser, Ali nous demande.
Le prêtre, sans prendre la peine de se relever, se retourna et vit un tauren sur le seuil de la porte qui le regardait.
- Ok, j’arrive Taï.
Il se leva, marcha jusqu’à l’entrée et suivi le tauren le long du petit couloir qui menait à la grande salle. En entrant, il vit de nombreuses personnes au bar et sur les tables alentour. Peu être un peu trop. « Oops » pensa-t-il. Ali voulait-elle les engueuler pour ne pas avoir été plus sélectifs. Bah, ca fait marcher les affaires… Bizarre pour un mois de décembre cependant.

Passant devant le bar le prêtre vit Alema et Gordagnir, leurs deux serveurs, totalement débordé. Ale semblait s’énervé contre un gobelin un peu trop envahissant. En effet, à moitié étaler sur le bar, ce dernier faisait des avances à la belle démoniste qui tentait tant bien que mal de le repousser.
- Bah, fit Taï, il ira surement rejoindre la collection d’âme d’Ale s’il continu comme ca.
Le prêtre sourit. Tout deux montèrent l’escalier qui menait à l’étage. Arrivé en haut le bruit était plus diffus. Plus supportable. Ils avancèrent un peu et trouvèrent Ali assise sur un fauteuil, qui feuilletait des registres.
- Ah vous voilà tout les deux, dit-elle lorsqu’elle s’aperçu de leur présence. L’heure est grave !
- J’aime pas ca, dit le prêtre à voix basse.
- J’ai entendu, répondit la jeune elfe de sang.
Elle se leva et se plaça en face des deux videurs.
- On n’a plus de « bourbon glacée grande cuvée ».
Le prêtre écarquilla les yeux. « Quoi ? »
- Il faut que vous alliez m’en chercher en Norfendre, le plus vite possible.
- En Nordfendre ? Pourquoi aller si loin. Notre fournisseur à Lune doit bien en avoir…
- Non il est en rupture de stock.
- Bon ok, à Foss ou Orgri alors ?
- Pareil.
- Les pirates n’en auraient pas sous le coude ?
- Non plus, j’ai déjà demandé.
Le prêtre se frotta les cheveux. Monter à la Nouvelle-Agamand juste pour quelque bidon de bourbon ? Ca ne lui plaisait pas trop. Enfin bon si Ali lui demandais…
- Bon j’imagine qu’on part maintenant ?
La belle tenancière s’entortilla une mèche de cheveux autour de son index.
- Ca serait bien oui. Surtout qu’il nous faudrait des réserves pour la fête du grand-père hiver.
Mønarch fronça les sourcils. La fête ? Quelle fête ? Le tauren vint à son secours voyant que le jeune mort-vivant pêchait dans ses réflexions.
- Ahah ! Bien sur la grande fête du grand-père hiver qu’on organise le 24 de ce mois dans l’auberge !!! Ahaha comment on aurait pu oublier ca !
Le prêtre remerciait Taï en son fort intérieur.
- Bon et bien allons-y, fit-il en se retournant.
- A demain, leur lança Aliciae.

Les deux compères descendirent. En passant à nouveau devant le bar Mønarch aperçu le gobelin attaché par les pieds au plafond bas du bar et qui servait de « punching-ball » au démon du vide d’Alema. Un sourire en coin le prêtre quitta la pièce.

Le prêtre et le guerrier arrivèrent à la Nouvelle-Agamand dans la nuit de la même journée. Ils décidèrent de se reposer à l’auberge. Ils passèrent ainsi la nuit dans le grand nord glacée. Une nuit sans encombre. Alors que les rayons du soleil commençaient à percer à l’horizon un bruit attira l’attention de Mønarch. Il était assis sur le petit balcon de la chambre et regardais le ciel. Hotaï lui décuvait de la veille quelque part entre le lit et le sol. C’était la tête sur l’oreiller ou bien… ? Au final le jeune prêtre ne préférais pas savoir. Son attention revint toute particulièrement sur le bruit dans la cour. Il vit ainsi un engin mécanique, sur deux roues, entrés dans la ville. Un gobelin était aux commandes de l’engin. « Une méca-bécane » pensa le prêtre. Il en avait déjà vu plusieurs fois dans la cité de Dalaran. Il s’agissait ni plus ni moins que de deux roues de fer forgé portées par de pneus gonflés. Un grand guidon permettait de contrôler la trajectoire. Sous la selle se situait le moteur actionné par un quelconque mélange de fabrication gobeline. Les gaz d’échappements étaient évacués à l’arrière de l’engin par de gros tuyaux. Le motard s’arrêta devant un stand vide. Il descendit et prit une sacoche qui était accrochée à la machine. Il en sortit tout un tas d’article qu’il déposa en éventail plus une chaise pliante qu’il déposa sur le sol. « Un marchand ambulant » pensa Mønarch. Aucun intérêt véritable. Il se détourna, vérifia que le tauren dormait toujours. Il lui laissait encore une heure ou deux puis il devrait le réveiller pour y aller. Le regard du prêtre se reporta sur les nuages blancs. Il n’aimait pas ça… cette journée, il ne la sentait pas bien.

Chapitre 2ème : Ca roule ? Oui et ca vole aussi !

Finalement réveillé, Hotaï était descendu de lui-même de la chambre. La tête qui tambourinait, un goût pâteux dans la bouche. Il discutait avec le marchand de bourbon et essayait de négocier le prix de quatre tonnelets. Mønarch se désintéressait de l’affaire, préférant regarder ce qui se passait autour d’eux. Un cuisinier, près de haut fourneaux faisait cuir plusieurs steak de Brochepelle, des sangliers de la région, et l’odeur qui se dégageais était agréable. Pus loin un marchand de fourniture diverses faisait affaire avec un paladin qui ne semblait pas trouver ce qui lui convenait. Le prêtre se retourna et s’accouda à une balustrade de fer rouillé qui surplombait une fosse d’un liquide verdâtre. Derrière lui se tenait le bâtiment où il avait passé la nuit, sur sa gauche venait un bâtiment à caractère militaire. Deux gardes morts vivants montaient la garde à l’entrée. Il ne savait pas ce qu’il y avait là dedans et s’en fichait. A sa droite se tenait l’éleveur de chauve-souris, puis un autre marchand quelconque.

Une main amicale vint se poser sur l’épaule du prêtre. C’était le tauren qui avait fini les négociations.
- Alors ? demanda le mort-vivant.
Taï se contenta de designer quelque chose d’en son dos et dit en s’essuyant le front en sueur.
- Ca a pas été facile, mais je les ais eu à un bon prix.
Mønarch se retourna et aperçu une quinzaine de tonneaux de bourbon empilés les uns sur les autres. Il regarda du coin de l’œil son ami à côté de lui.
- T’y as pas été un peu fort là ?
- Bin je ne pense pas non, et puis on aura toujours des réserves si on a une petite soif durant le retour.
- Ah ouais ? Une petite soif…
Aliciae allais les buter dès leur retour.
- Et comment on transporte quinze tonneaux ?
- Ahah t’inquiète pas j’ai pensé à tout, répondit le tauren.
- C'est-à-dire ?
- J’ai acheté une charrette.
Mønarch se frappa le front avec la paume de sa main. Une charrette ? Il n’y avait plus à chercher où passait les maigres revenues du cabaret. Il se frotta les yeux.
- Bon au moins j’ai une vache pour tracter tout ce bazar… Ca pourrait être pire !
Un violent bruit de bagarre s’échappa alors du bâtiment militaire que le mort-vivant avait remarqué tout à l’heure. « Oh putain ! J’aurais jamais dut dire ca… ».

La suite des évènements se passa très vite. Le prêtre se retourna pour voir de quoi il s’agissait lorsqu’il vit une immense ombre passer. Il n’eut pas le temps de comprendre de quoi il s’agissait qu’une langue de givre vint s’éclater contre l’auberge, perforant le toit et éclatant le dernier étage dans un immense vacarme. Des pierres tombèrent du ciel. Mønarch dressa un bouclier sacré autour de lui pour se protéger. Hotaï en reçu quelque unes sur la tête mais cela ne semblait pas le déranger. A nouveau l’ombre passa et un nouveau souffle percuta le sol. Celui-ci gela instantanément, congelant deux morts-vivants qui tentaient de fuir dans la panique ambiante. Puis le vent souffla soudain très fort et, descendant du ciel, les deux compères virent une Wyrm des glaces atterrir au centre de la petite cour. Il s’agissait d’un gigantesque dragon d’os sous lequel battait un cœur gelé qui refroidissait l’air environnant, créant de lourdes volutes glacées autour de lui. Les yeux brillant d’une lumière bleuté malsaines, Une longue gueule parsemé de dents tranchantes. Le monstre n’avait pas d’équivoque dans les cieux.
« Bordel mais qu’est ce que peux venir faire une Wyrm aussi loin de la couronne ? ».

Mønarch vit alors sortir du bâtiment un chevalier de la mort qui semblait tenir un parchemin. Le dragon le laissa monter sur son dos. Les gardes qui tentaient d’intervenir furent balayés par un coup de griffes d’une rare violence, les tuant sur le coup.
- Il vole le parchemin, arrêtez le… Arrêtez… le…
La voix venait de l’intérieur de la bâtisse. Un mort-vivant en robe en sortit. Le dragon inspira profondément, se levant sur ces deux pattes arrière. L’air autour de lui sembla se glacé soudainement.
- TIRE TOI D’LA !!! Hurla Mønarch à l’attention du nouveau venu.
Mais celui-ci compris trop tard ce qui se passait et fut frapper par un jet d’air froid dévastateur. Le corps fut renvoyé à l’intérieur du bâtiment qui lui-même fut soufflé sous l’effet du givre. S’éclatant d’un un bruit invraisemblable, la construction s’effondra dans un nuage de poussières. Des morceaux de bois et de roche volèrent dans tout les sens. Le prêtre se protégea derrière un petit parapet qui maintenait la grille à laquelle il s’était accoudé. Taï en fit autant de l’autre côté. Une fois les derniers éléments retombés, ils relevèrent la tête pour assister à la suite. La Wyrm hurla de toutes ses forces en signe de victoire et se mit à battre de ses ailes déchiré pour s’extirper du sol. Elle s’éleva ainsi de plusieurs mètres, regarda les gens en contrebas, à l’abri, qui ressortaient pour contempler l’étendu des dégâts. Elle inspira profondément et de nouveaux éclairs de givres frappèrent la petite ville. Mønarch vit des personnes se geler sur place, des stands volés en éclat et ses tonneaux de bourbon éclatés dans une cacophonie pas possible de bois et de liquide durcis par le gel. « Il est bien glacée maintenant » pensa-t-il. Il serra les dents et regarda le monstre dans les airs toujours à l’abri derrière le petit muret de pierre. Il se retourna vers Taï qui semblait anéantit par le spectacle. Son regard revint vers la Wyrm qui pivota sur place et commença à s’en aller en direction du nord.

Le prêtre serra les dents. « N’y vas pas Mønarch… Non, n’y vas pas… ». Une longue seconde passa. « Et merde ! ». Il se releva d’un bond, fonçant vers le stand du gobelin, miraculeusement épargné. La méca-bécane de l’ingénieur était tombée. Mønarch la redressa, s’assis dessus. Les clefs étaient sur le contact. Il les tourna rapidement et le moteur se mit à vrombir bruyamment. Il avait déjà vu fonctionner de tel engin. Embrayer, puis passer une vitesse avec le pied. Débrayer doucement en accélérant.
- Hé mais qu’est ce que vous faite ? cracha le gobelin qui se relevait difficilement.
- Vous inquiétez pas, j’vous la rendrais dans le même état que je la prends.
Il embraya, passa une vitesse en soulevant la pédale sous son pied gauche, relâcha l’embrayage d’un coup sec tout en accélérant. La moto partit en marche arrière et alla percuter un tas de bois deux mètres derrière. Le prêtre secoua la tête.
- Y’a des marche-arrière sur ces engins ?
Le gobelin avait la tête dans ses mains.
- L’autre pédale ! Utilisez l’autre pédale !!!
Le prêtre compris, réitéra et le véhicule gobelin partit en trombe. La roue avant se souleva légèrement avant de retomber. Mønarch passa les porte de la ville complètement gelée et se mis à la poursuite du monstre.

Debout sur la machine, le prêtre poursuivait la Wyrm qui filait tout droit. Il commençait à rattraper peu à peu du terrain mais soudain le volatile braqua sur la gauche, plongeant comme pour se poser. Il n’en fit rien et se mis à voler à quelque centimètre seulement du sol. Gelant l’herbe à son passage. Mønarch suivit le mouvement du monstre avec plus d’ampleur, ce qui lui fit gagner du terrain encore. Il fini par arriver en haut d’une petite colline, la Wyrm à quelque mètres de lui seulement. La moto fit un saut dans les airs et atterri dans l’herbe fraiche du matin, patinant un peu pour le coup. C’est là que le mort-vivant l’aperçu. La falaise… il se dirigeait droit dessus ! Le monstre volant semblait prendre un peu plus d’allure, Mønarch n’hésita pas et tourna la manette des gaz à fond. Le moteur fuit un bruit du diable, enfonçant légèrement l’engin dans le sol qui reprit rapidement de la stabilité. La Wyrm se jeta dans le vide, toutes ailes déployés et disparu du regard du prêtre. « C’est pas bon » pensa-t-il alors. 5mètre avant le gouffre. « J’vais me planter ! ». 3mètres. La Wyrm apparaissait à présent à une bonne distance du bord de la falaise. Mønarch la voyait. « C’est pas jouable, c’est… pas… jouaaaaaaaaaaaa… ». La moto s’envola en franchissant le vide. Le prêtre ne réfléchit pas, posa ses pieds sur la selle, se recroquevilla et poussa de toute ses force sur ses jambes. A présent à une bonne centaine de mètres de hauteur, il tendit les bras en avant. Sa main atteignit l’extrémité de la queue d’os noir du monstre. S’agrippant de toutes ses forces à la prise de providence, il jeta un dernier regard en bas, voyant le véhicule gobelin s’écraser dans un fracas inaudible à cette distance. « Je connais un gobelin qui va vouloir ma peau… ». La Wyrm hurla, signifiant à son cavalier l’apparition d’un intrus. Ce dernier se retourna, se leva de sa selle et avança vers le prêtre, une large épée à la main. Mønarch en fit de même et marchant avec un équilibre gracieux sur l épine dorsale du monstre, vint prendre place et se mit en position de combat. « Enfin, si ma peau est toujours sur mes os à l’atterrissage ».

Chapitre 3ème : Y’a-t-il un pilote aux commandes ?

Le prêtre, les jambes légèrement écartées pour un meilleur appui, ne lâchais pas du regard le chevalier de la mort en face de lui. Il s’agissait d’un humain d’une trentaine d’année, les cheveux noirs jais, assez long. Son visage blanchâtre n’exprimait rien. Seuls ses yeux d’où s’extirpaient une lumière bleu étrange laissait entendre une furie sanguinaire caché. Mønarch s’essuya machinalement le coin des lèvres, signe que la situation le préoccupait. Il porta sa main droite à sa ceinture, tâtonna et, ne trouvant rien, arma ses poing au niveau de son visage, un sourire radieux aux lèvres.



Une légère goute de sueur perla le long de sa tempe. Il était persuadé qu’il allait mourir. Il regarda furtivement autour de lui. Le monstre survolait à présent la mer, longeant la côte. Aucune armes à portées si ce n’était celle de son ennemi. Et les chances d’assistance étaient nulles. Un moyen. Il lui fallait trouver un moyen de mettre en difficulté le chevalier en face de lui. Ou à tout le moins reprendre ce qu’il semblait avoir volé à la Nouvelle-Agamand, c'est-à-dire le parchemin qui était maintenant dans une sacoche à sa ceinture. La bonne blague ! Le monstre volant quand à lui ne semblait guère se soucié de ce qui se passait sur son dos, continuant sa route. Il était bien sûr de lui… trop sur. C’est alors que vint une idée au prêtre. Mais le moindre faux pas lui couterait la vie… ou un plongeon mémorable dans les eaux glacé du Fjord. Il regarda le chevalier qui semblait attendre que le prêtre sorte une arme. « Si tu savais mon pauvre » pensa Mønarch. Il sourit à son ennemi.
- Bin quand faut y aller hein…
L’homme chargea à ses paroles. Le prêtre esquiva le coup en se reculant. Saleté d’habitude. Ses pieds vinrent se placer sur les dernières côtes de la Wyrm. Après il ne lui restait plus que l’épine dorsale qui formait la queue de l’animal comme support. Un support mouvant. Mønarch se recroquevilla alors attendant le prochain assaut. Celui-ci ne ce fit pas attendre. Le chevalier arma son bras derrière son don et frappa verticalement. Le prêtre se jeta alors dans le vide sur la droite. Il passa ainsi à côté de son ennemi. Jetant les mains il vint rattraper les tissus de cuir déchirés qui formaient l’aile du monstre et s’y accrocha. Ce dernier émit un cri perçant lorsqu’il sentit le poids. Le mouvement suivant voulu qu’il releva sa voilure, projetant le prêtre au dessus de lui. Mønarch vint ainsi s’écraser sur la colonne vertébrale de la Wyrm, dans le dos du chevalier qui se retourna.
- Hé, hé, c’est toi qui es dos au vide maintenant.
Il n’eut pour réponse qu’un profond cri de la part du serviteur d’Arthas qui chargea. Il se releva suffisamment tôt pour esquiver le coup. Une seconde attaque partie aussi tôt et Mønarch dût reculer encore, commençant à marcher sur les cervicales du monstres. Il parvint à garder un équilibre sommaire en plaçant sa jambe gauche sur la nuque de l’animal et la droite, légèrement pliée, à la jonction d’une côte et de l’épine dorsale. Le chevalier arma son troisième coup qui visait le genou. Le prêtre bascula en arrière, levant sa jambe et la rabattit aussitôt au passage de l’épée. L’homme fut entrainer en avant et dut lâcher ainsi son arme. Il recula d’un pas. Le prêtre saisis l’épée.
- Ahlala c’est pas très sérieux tout ca. Allez donne moi le parchemin sans faire d’histoire et je te laisse partir…
Le chevalier ne disait rien et regardais le prêtre avec haine. Ce dernier continua.
- Ecoute c’est moi qui ais ton arme. Qu’est ce que tu peux faire ?
L’intéressé mis ses deux mains dans son dos, sous sa cape de tissu noir et en retira deux épée dentelées. Il se mit en position, prêt à combattre.
- Ah ouais…
Mønarch n’était pas vraiment doué à l’arme blanche. Il réfléchit un petit moment. Il lui fallait continuer son « plan » d’origine. Sinon il ne parviendrait à rien. Il regarda son ennemi à nouveau qui ne cillait pas une seule seconde. Puis ses yeux vinrent se posé sur la jonction entre l’aile et le dos de la Wyrm. Quelques mètres seulement. Si peu. Le prêtre attaqua sans prévenir mais fut parer. Il ne laissa cependant pas le temps au chevalier pour se ressaisir et attaqua à nouveau maladroitement. L’homme para aisément avec ses lames et désarma le prêtre par un simple mouvement du poignet. Mønarch se jeta alors à ses pieds, tendis le bras et sa main vint toucher un bout d’os de l’aile. Il cria.
- ENTRAVE !
Des chaînes d’or se matérialisèrent alors, entourant le monstre. L’une d’elles partait de sa voilure à droite, passait sous son thorax et revenait à l’aile gauche, au niveau de la main du jeune mort-vivant. Voyant que cela gênait dangereusement les mouvements de la Wyrm, le chevalier leva l’épée s’apprêtant à frapper le prêtre. Ce dernier saisi le bout de la chaîne et bascula sur le côté, évitant un coup fatal. Son corps tomba dans le vide mais fut renvoyer sur le dos du volatile par un mouvement de bascule. La chaîne entourait à présent le monstre par deux fois. L’humain déchu se retourna pour faire face au prêtre attaqua mais trop tard. Mønarch tira de toutes ses forces sur le lien d’or sacrée. L’aile droite fut brusquement ramener en haut alors que la gauche partit vers le bas. La Wyrm se mis à chuter vertigineusement. Les deux hommes se soulevaient sous l’effet de la dépression. Chacun s’agrippant comme il le pouvait. Le prêtre, serrant les dents, sentit que les chaînes allaient lâcher sous la forte pression du monstre. « Trop tard ». Les liens se brisèrent, volant en milles éclats scintillant. La bête tenta de reprendre son envol mais ne put que se stabilisé légèrement et vint percuter le haut de la falaise à plaine vitesse. Une gerbe de terre s’envola sous l’effet du choc et le monstre creusa un sillon dans le terrain, long de plusieurs mètres. Son cou et ses os se brisèrent à l’impact, s’étalant alentour. Mønarch fut éjecter et vint percuter le sol. Il roula lui aussi à vive allure sur l’herbe tendre du Fjord et fini par se cogner contre un arbre qui l’assomma sur le coup.



Le chevalier de la mort se relevait. Sa tête lui tournait suite au crash récent. Saloperie de prêtre ! Son moyen de transport était mort. Une Wyrm plusieurs fois centenaire, un monstre de puissance. L’homme enrageait. Il ramassa ses armes et regarda autour de lui. Des personnes ne tarderait pas à rappliquer, il ne fallait pas qu’il traîne. Il vit le corps du prêtre à quelques mètres, inconscient. Il sourit en coin. Il dégaina une épée et avança l’arme au poing. Il arriva à portée et se pencha sur le corps du mort-vivant. Il respirait doucement. Il leva le bras, s’apprêtant à frapper. Un bruit sourd se fit entendre et il leva la tête. Un proto-drake noir était là, à quelques pas de lui. Une voix se fit entendre dans son dos et il se retourna vivement.
- As-tu les documents ?
Le chevalier s’immobilisa. Il mit genou à terre et baissa la tête.
- Oui, mon seigneur. Cela n’a pas été facile mais j’ai réussi à les voler comme votre plan l’indiquais… cependant un intrus m’as retardé alors que je tentais de rejoindre votre seigneurie pour lui apprendre la bonne nouvelle.
Le nouveau venu souriait derrière sa capuche.
- As-tu lu ce qui était marqué sur ce document.
- Non monseigneur. Je souhaitais vous en laisser le privilège.
Sa phrase finit il porta sa main libre à sa sacoche et en extirpa le parchemin qu’il tendit à son maître. Ce dernier le saisit. Le chevalier se releva, se tourna vers le mort-vivant et s’apprêta à nouveau à frapper mais fut interrompu.
- Que fais-tu ?
- Je mets fin à sa misérable vie Seigneur. Lui et ses semblables se dressent contre le fléau. Ils doivent en payer le prix !
L’homme ne disait rien. Son visage impassible. Il leva la main et tendis sa paume en direction du chevalier. Les yeux de ce dernier s’écarquillèrent. Un trait noir venant le frapper en pleine poitrine, le tuant sur le coup. Le cadavre tomba lourdement par terre.
- Ne t’en fait pas pour lui… il te rejoindra le moment venu.
L’homme fit demi-tour, remonta sur son proto-drake noir et s’envola. Laissant là les deux corps.

Chapitre 4ème : Retrouvailles

Les doigts du prêtre se crispèrent doucement dans l’herbe fraîche du fjord. Il fronça les sourcils.
- Hmmm…
Il cligna des yeux. Il était visiblement face contre terre. Son flanc le faisait souffrir. Saleté d’arbre. Il cracha les quelques brins d’herbes qu’il avait dans la bouche et se leva péniblement. Il mit genou à terre et regarda autour de lui. C’est là qu’il aperçu le corps sans vie du chevalier. Perplexe, il fit quelque pas et examina le cadavre. Il le retourna et découvrit une brûlure importante au niveau de son thorax. Son armure avait fondue ainsi que sa chair, et ses os étaient salement amoché. L’odeur qu’il dégageait était abominable. Le prêtre passa outre et pausa sa main sur la carcasse morte. Un résidu d’énergie d’ombre encore présent se faisait ressentir. Il était clair que ce n’était pas le crash qu’il l’avait tué. Un troisième homme ? Oui, mais qui ?

Mønarch examina attentivement les alentours, recherchant d’éventuel traces, d’homme ou de tout autre chose. Il vit de large enfoncement dans le sol. Cela semblait correspondre à un quelconque animal. Volant sans doute, vu qu’il n’y avait pas de traces qui arrivaient ni même repartait dans une direction. Le prêtre s’asseyant par terre se mit à réfléchir. Il y avait bien eût une autre personne sur les lieux. Elle était arrivée par la voie des airs grâce à une monture volante. Un drake ou proto-drake probablement. Ce dernier avait tué sans aucun doute le chevalier, le sauvant par le même coup en un sens. Un allié ? Peu de chance. Le type était mort les yeux grands ouverts. Il avait été surpris par le geste de l’inconnu mais au vu des brûlures occasionnées il ne devait pas être à plus d’un mètre lorsque le sort avait été lancé. Donc il devait se connaître dans une certaine mesure. Ah ! Si les morts pouvaient parler. Il regarda le cadavre au loin. « Qui as bien pu te tuer ? ». Quelqu’un dans les rangs du roi-liche… un allié possible ? Un espion à la solde d’une quelconque organisation œuvrant pour le salut d’Azeroth. Le prêtre se prit la tête dans ses mains. « Raaaah quelle foutue histoire ! ». Une chose était cependant sur. C’est que le type qui avait tué le chevalier avait récupérer le parchemin volé en ville. Il ne voulait donc pas que celui-ci tombe entre de mauvaises mains. Le parchemin… ce bout de papier, que pouvait-il bien contenir de si important ? Mønarch compris qu’il ne trouverait plus de réponse ici. Il devait retourner à la Nouvelle-Agamand.

Il se leva et entendis un bruit dans son dos. Il aperçu alors en se retournant un groupe de gardes morts-vivant qui se dirigeait dans sa direction. Les renforts ?... Pas trop tôt ! Parmi eux se détachais une imposante silhouette. Un tauren… Taï ! Ce dernier s’arrêta à son niveau alors que les gardes fouillèrent les alentours à la recherche d’indices et du précieux document. Le fier guerrier commença.
- Ah bin, c’est pas si mal pour une matinée… une Wyrm et un sbire d’Arthas en moins. On s’attaque à la couronne cette aprem’ ?
Le prêtre sourit. Un garde vint se poster à côté d’eux et fixa le jeune mort-vivant.
- Monsieur, ce chevalier que vous avez tué, il portait un document très précieux. L’avez-vous en votre possession ?
Le prêtre se positionna face à son interlocuteur.
- Nan, quelqu’un à dut le voler.
- Comment ça ? Qui ?
- J’en sais rien, j’étais inconscient quand ça c’est passé. Mais c’est probablement le même type qui a tué le chevalier de la mort. D’après ce que j’ai vu il est venu grâce à un drake, s’est posé là, a tué le chevalier et lui à prit le document… puis s’est tiré.
Le garde ne savait visiblement pas quoi répondre. Il s’excusa et alla voir un de ses compères auquel il se mit à parler. Le tauren repris la parole.
- Finalement tu as eu que la Wyrm ? Moi qui te croyais bien meilleur que ça…
Le prêtre eu un grand sourire à la remarque de son ami. Il lui donna un leger coup sur l’épaule.
- Allez rentrons, plus rien ne nous attend ici.



Les deux compères revinrent à la ville. Là, ils découvrirent qu’un bataillons avait investit les lieux, aidant les blessés, enterrant les morts et reconstruisant déjà les bâtiments endommagé par l’attaque. Tous portaient le tabard de la Croisade d’argent. Essayant de trouver des réponses aux questions qu’il se posait, le prêtre parla avec beaucoup de soldats mais aucun ne lui adressa la parole. « Il se foutent de ma gueule là ? » pensa-t-il. Finalement un lieutenant de la Croisade vint à leur rencontre et leur expliqua qu’il en avait déjà suffisamment fait pour aujourd’hui, le sommant de rentrer chez lui. Le prêtre haussa les épaules et partit en direction de l’Accostage de la Vengeance, pour rentrer sur Lune d’Argent. Non sans avoir récupérés quelques tonnelets intacts de la marchandise qu’ils étaient venu chercher à l’origine. « Ca sera toujours un tas de problème en moins pour ma pomme » se disait le prêtre en repartant. Il chassa ainsi les questions qu’il se posait, de son esprit.



Arrivé à l’auberge, Taï prit la marchandise et se dirigea vers la banque pour les déposer en lieux sur. Le prêtre rentra dans l’établissement. Une fois le petit corridor passé il pénétra dans la salle principale. Un mort-vivant était assis à une table et mangeais un repas copieux. Un tauren était adossé au mur près d’un gros tonneau. La pénombre masquait son visage. Une morte-vivante était assise au bar, un capuchon cachait son faciès. Mønarch marchait en direction des chambre à l’étages dans l’espoir de se reposer un peu. Il s’apprêta à monter lorsque la jeune femme au bar ouvrit la bouche.
- Alors on ne reconnaît même plus ses vieux amis ?
Le prêtre stoppa net.
- Ata… lyä ?
La prêtresse tourna sur son tabouret, enleva son capuchon et livra son jolie minois au mort-vivant.
- Bin voilà quand tu veux.
Elle lui sourit timidement. Le regard du prêtre se tourna alors vers le tauren qui était dos au mur.
- Nefetik…
Ce dernier fit un léger signe de la tête en guise d’appréciation.
- Marduc.
Le mort vivant au fond de la salle qui mangeait leva le bras bien haut, criant.
- Présent !
Le prêtre sourit, baissa la tête et poursuivi.
- Et… Scare !
Il se retourna brusquement et saisi quelque chose d’invisible de sa main droite. Le troll redevint visible aux yeux de tous.
- T’essayait tout de même pas de piquer ma bourse hein ?
Le troll se redressa, sourit et dit en se dégageant.
- J’ai twébucher mec, j’te juw’ !
- Mais oui on va te croire, rengaina la prêtresse. Et d’ailleur qu’est ce que tu fais ici ? Tu nous as suivis hein ?
- Mais non, j’vous juw’… J’suis juste venu boiw’ un coup et passé du bon temps à Lune, loin des combats du Now’…
- Tu sais pourtant que tu n’as pas le droit de t’approcher d’un membre de la guilde à moins de 500 mètres.
- Hey mais c’est une coïncidence ! Co-ïn-ci-den-ce !
Mønarch ne comprenais pas ce qui se passait. Il se tourna vers Atalyä cherchant des explications. Celle-ci vit son regard et lui répondit.
- Scare as été banni de la guilde suite à… une tentative foireuse de vol au sein de celle-ci.
- Ouais mais quelle tentativ’ mec’, t’auwais dut voiw’ ça ! Du puw’ génie !!!
La prêtresse se frotta les yeux.
- Il a tenté de se barrer avec le coffre de guilde d’Orgrimmar. Le plus gros casse du siècle qu’il clamait ! A ce qu’on raconte il aurait réussi à le déplacer sur 3cm en 2 heures de temps. Un record.
- Et ouais mec ! Moi l’ow’ ça me fait pousser des ailes…
Mønarch éclata de rire.
- T’as déjà de la chance de n’avoir été que banni, dit le tauren, car l’or que tu as tenté de voler ne t’aurais pas sauvé si on avait décidé de te jeter du haut de la falaise d’Arathi !
- C’est moi ou Nef s’est mit à l’humour durant mon absence, fit le prêtre en direction de son amie.
- Mais j’m’en fou, y’a de l’eau en bas d’ta falaise ! lui jeta le troll.
Les deux amis se mirent alors à se chamailler comme à leurs habitudes.
- Ca fait plaisir de voir que certaine choses ne changent pas.
Mønarch avait dit cela pour lui-même. Il était content de revoir ses anciens amis… dont il n’avait plus eut de nouvelle depuis la mort de Katrina. Le prêtresse vit le regard de son ami s’assombrir et comprit qu’il repensait au passé. Elle lui lança.
- Allez, vient t’asseoir à côté de moi et bois un coup… c’est Marduc qui invite !

Bon et ben comme d'hab c'est génial !

Encore plus parceque Taï y est ! Bon c'est sur que la profondeur psychologique du personnage n'est pas entièrement retranscrite... mais il faudrait s'apeller Sigmund Freud pour réussir donc c'est bien ! ;-)

A quand la suite ?

(HRP : Bin voici la suite Taï ! Pour info je vais essayer de faire paraitre un chapitre le lundi et le jeudi. Voila, quand à celui-ci son interet est très limité, c'est juste un bon délire. J'espère qu'il vous plaira, comme la suite ! =) )

Chapitre 5ème : Soirée au Lotus

Mønarch était assis, à côté de son amie d’enfance, au bar. Alema était de service. La belle elfe de sang nettoyais des verres alors que les deux prêtres discutaient du temps qui les avait séparés. Le jeune mort-vivant appris ainsi que « Renaissance », son ancienne guilde, avait été dissoute et que certain de ses membres avaient décidés de reformer un nouveau groupe : Arkh. Tout les clients présent dans la pièce en faisait ainsi partit, Scare excepté. Un temps passa puis Atalyä redevint sérieuse.
- Tu sais, nous ne somme pas seulement là pour parler de nous.
Alema tendis l’oreille. La prêtresse se ressaisi.
- Enfin par « nous » je veux dire la guilde, le temps… enfin tout ça quoi.
La jeune elfe de sang semblait déçu. La morte-vivante reprit.
- On nous a indiqué que certaines personnes te… recherchaient.
- Comment ca ?
- Et bien il semblerait qu’un général de la Croisade d’Argent souhaite avoir un entretien avec toi.
Le prêtre ne semblait pas comprendre. « Ils se foutent de moi ou quoi à la Croisade ? ». La jeune femme poursuivie.
- On a appris pour l’histoire de la Wyrm au fjord. Belle performance.
Le prêtre se renfrogna, prit son verre et bu un coup.
- Merci, lâcha-t-il en grimaçant.
Son amie passa outre.
- Bref, on nous a demandé de te donner ceci, c’est un communicateur gobelin. Tu pourras avoir un entretien avec le général via ce système.
Elle fit glisser un petit cube métallique doter d’un bouton rouge et d’une pupille sur le comptoir jusque devant le prêtre qui se contenta de le regarder l’air morne. Il n’avait pas vraiment envie de poursuivre dans cette histoire de Wyrm et de document volé. Il grimaça à nouveau. La prêtresse se leva, rabaissa son capuchon et lâcha en partant.
- Désolé de pas pouvoir rester plus longtemps, mais on a à faire. Je reviendrais te voir un de ces quatre et puis qui sait… on se reverra peu être en Norfendre avant cela.
- Tu semble sur que je vais accepter ce rencard.
- J’ai tort peu être ?
Elle franchi le seuil de la porte et disparue de la vue du prêtre suivi par Nefetik et Marduc. Scare, invisible, les filait.



Mønarch finit son verre d’une traite et regarda l’appareil.
- Tu ne l’allume pas ? lui demanda Alema qui rangeait à présent les étagères derrière le bar.
L’intéressé resta muet puis finit par articuler.
- Ca t’est déjà arrivé de ne pas sentir une mission que l’on te confiait ?
- Bah, presque tout le temps. L’important c’est d’effacer cette part de doute de soi durant la dite mission. Il y a certes toujours ce risque que l’on y reste mais peut-on seulement faire autrement ?
Mønarch comprenais ce que la jeune femme voulait dire. Seulement ce risque, cette peur, il ne l’avait jamais ressentit avant. Il partait à l’assaut de ville ou de repère lugubre tête la première, sans se soucier de ce qu’il pouvait rencontrer sur son chemin. Seule la réussite de son contrat importait. Mais depuis quelque temps la donne changeait. Il avait vu de nombreuses batailles et bien plus de morts encore ! Jamais il ne s’était soucié qu’un jour peu être il ferait partit des cadavres. Il se ressaisit. Il ne devait pas douter de ses capacités. Il prit le petit appareil sur le bar et le mis dans une sacoche à sa ceinture. La soirée se poursuivi sans qu’il ne pensa plus à cela. Il se contenta de discuter avec Alema et Hotaï qui était rentré alors que la nuit tombais.

Il devait être à présent minuit. Un serveur que Mønarch avait vu quelque fois, avait prit le relais d’Alema. C’était quoi son nom déjà. Sapho… Sapha… Saphïr ! Voilà, il le remettait à présent. Un bon serveur. Un elfe de sang avec une natte qui lui tombait sur le torse. Le prêtre se tourna alors vers la belle démoniste et lui demanda soudainement.
- Au fait, il est devenue quoi le gobelin de l’autre jour ?
L’intéressée fut surprise, déposa son verre sur le bar et désigna une petite bourse verdâtre accroché à sa ceinture.
- Il est la, répondit-elle.
Le prêtre écarquilla les yeux.
- Non enfin ce n’est pas tout à fait ca… Là il n’y à que son oreille gauche… J’ai envoyé la droite à Hotaï. Il voulait une nouvelle besace pour noël.
Le tauren soupira.
- Fffff à peine assez pour mettre quelques pièces d’or.
La démoniste haussa les épaules. Le prêtre souriait en coin. Il y avait quelque part dans le monde un gobelin qui se promenait sans ses paraboles d’oreilles.

Alema, Mønarch et Saphïr étaient étendus sur le bar, ivre mort. Le prêtre ne buvait pratiquement jamais. Il avait eu son quota avec Atalyä. Les soirées de beuverie et les mal de crâne qui s’en suivait lui avaient suffit. Mais là, ce n’était pas pareil. Il avait agit dans le cadre de son travail. C’est vrai, il se devait de goûter les nouvelles marchandises pour ne pas donner n’importe quoi aux clients. Ce bourdon glacé était particulièrement bon. Ils en avaient finit un demi tonnelet à eux trois. Taï avait prit le reste. Il était d’ailleurs couché sur un sofa, la tête pendante, proche du sol de pierre. Le prêtre se perdait dans les yeux de l’elfette en face de lui.
- Tu m’drague là, lui lança-t-elle sans décoller son visage du bois du bar.
- Hein ? meuh non, qu’es’tu va t’imagineeer. J’tiens à ma vie moâââ ma vieille…
- Vieille ???
Alema lança alors son bras pour saisir le prêtre qui tenta d’échapper à la poigne en se dégageant vivement de peur que la démoniste ne lui vole son âme. Un faux mouvement voulut qu’il aille se vautrer par terre, s’étalant sur le dos. Saphïr essaya dans un geste héroïque de rattraper son compagnon, mais comme celui-ci était de l’autre côté du bar, il se contenta de glisser et de s’écraser de tout son long. Se retrouvant alors devant la réserve de bouteille d’alcool sous le bar et, jugeant qu’il avait encore un peu soif, il déboucha l’une d’elle et se mit à boire à même le sol. Alema quand à elle s’était dit qu’elle n’en avait pas fini avec le prêtre. Elle voulu se lever, s’emmêla les pieds dans le tabouret et chuta en avant sur Mønarch qui n’arriva pas à esquiver. Les deux lotussiens se retrouvèrent face à face, le visage à quelque centimètre l’un de l’autre.
- T’es lourde ma grosse…
- J’vais t’butter.
C’est le moment que choisirent Sintaël et Aliciae pour rentrer. Les deux amoureux était partit dîner dans Lune.
- Ah bah te gêne pas Ale ! Sur le sol de la grande salle et devant Taï en plus, lança la gérante en découvrant la scène.
Sintaël croisa le regard affolé du prêtre, ferma le poing et leva le pouce discrètement.
- C’est bien mon gars, dit il sans bruit à son attention.
Le prêtre fit non de la tête, cherchant à éviter la confusion qui régnait. Alema se releva, épousseta sa robe et se défendit.
- C’est absholument pas ce que vous croyez… j’ai, euh, trébuché et euh,…
- Mønaaaarch et Alemaa ils font des cocheneu… cochonou… cochonneries sur le sol, Ahahaha.
C’était Saphïr qui se tenait grâce à ses coudes sur le bar, une bouteille à la main. Le prêtre se releva difficilement à son tour, mis sa main sur front pour calmer ses échauffement cérébraux. Promis c’était sa dernière.
- Hmm, Saphïr tu es ivre alors que tu devrais faire ton travail, tu ne seras pas rémunéré aujourd’hui lâcha Aliciae à son attention.
Désespéré par cette annonce le démoniste se laissa glisser au sol et finit la bouteille entamé.
- Et tu payeras pour cette bouteille aussi.
- …
La gérante se retourna alors vers Mønarch et Alema. Les deux se dévisagèrent. La belle elfe de sang avait les yeux noir de colère. Le prêtre compris que son heure avait sonnée.
- J’va mouriiir.
Il se retourna cherchant à fuir et se mis a courir dans la pièce, Alema à ses trousses. Sintaël qui voulait lui aussi participer se mit à la poursuite de la démoniste, suivi d’Aliciae qui tentait de le raisonner.
- Mais revient ici espèce d’abrutit…
- Alemaaaa, bisoux, bisoux !!!
- Mønarch, j’vais t’butter !
- Whaaaaaaaa !
Tous tournèrent ainsi pendant plusieurs minutes entre tables et chaises, jusqu’à épuisement. Il fut finalement convenu d’un commun accord d’aller se coucher, laissant là Saphïr et Hotaï.



- Ils sont enfin partit… impossible de dormir en paix avec leur boucan. J’vous jure, qu’elle bande de gosse.
Après ces belles paroles, Taï put dormir paisiblement, la tête en bas.

Mønarch a écrit:

(- T’es lourde ma grosse…
- J’vais t’butter.

j'aime bien : réponse simple précise et concrête !

Par contre je porte rarement des robes pendant mon service, c'est pas très pratique.

Bref, encore une fois je passe pour une pochtronne !

(hrp : j'adore le dernier chapitre, je pense que j'en ferai un aussi à l'occase)

Chapitre 6ème : Scission

Le lendemain, le prêtre se leva de bonne humeur. Il s’assit dans on lit, tourna le regard vers sa table de chevet et vit, posé sur celle-ci, la petite bourse qui contenait l’appareil gobelin du Général de la Croisade d’Argent. Il le prit, appuya sur le bouton, le posa devant lui sur ses draps et attendit. Une image réduite d’un homme en armure finit par apparaître. Celui-ci était de forte carrure. Les épaules larges, le torse musclé. Son visage était ferme mais cependant paisible. Ses petits yeux noisette étaient surplombés par de gros sourcils couleur marronnier. Ses cheveux coupés court lui donnaient un air diplomate. Seul de petites mèches blanches trahissaient son âge sur ses tempes. L’image prit la parole.
- Morvan « Mønarch » Narchyos ?
Le prêtre resta interdit une seconde puis se ressaisit. Bien renseigné visiblement.
- C’est moi.
- Je me présente, je m’appelle Hoocklander, Générale de la Division des Renseignements et de l’Infiltration de la Croisade d’Argent, ou DRICA.
Mønarch fit un signe de la main rapide en guise de présentation. Son grade et sa fonction avait peu de valeur à ses yeux. Seule la raison de cette discutions lui importait. L’homme en face de lui le compris et poursuivit.
- Hmm, je pense que vous vous demandez ce que la Croisade vous veut, je me trompe ?
- Non.
- Bien, dans ce cas laissez-moi vous expliquer. Dans le cadre de mes fonctions j’ai réunis une petite équipe de membres de diverse faction dans le but de collecter des informations concernant les plans du Roi Liche pour envahir Azeroth.
- Et qu’est-ce que je viens faire dans tout ça.
- Et bien, le chevalier que vous avez combattu au Fjord, avait volé un document qui répertoriait de nombreuses personnes dans les rangs d’Arthas travaillant en fait pour nous. Des espions si vous préférez.
Le prêtre écoutait attentivement.
- Un grand nombre des personnes de cette liste on déjà été exécuté à l’heure ou je vous parle. Et les autres ne vont pas tarder à l’être.
- Que voulez vous que j’y fasse. Que je m’excuse de ne pas avoir réussi à récupérer votre document ?
- Non pas, répondit le général, seulement nous aimerions que vous nous prêtiez main forte à sortir un de nos hommes encore vivant de là.
Mønarch ne disait plus rien. La colère commençait à le gagner. Il n’avait pas réussi à récupérer leur liste, certes, mais étais-ce sa fautes si elle avait été volé ? Et dans quelle mesure pouvait-il les aider ? Son groupe semblait bien organisé. Il finit par ouvrir la bouche et lâcha à l’image en face de lui.
- Vous vous foutez de moi là. Comment je pourrais aider votre homme alors que je ne le connais même pas ? De plus vous devez certainement avoir plus de renseignement à son sujet que je n’en ais. Au lieu de perdre votre temps avec cet entretien à la con vous feriez mieux de prendre contact avec lui et le tirer de là.
- Je crains que vous ne compreniez pas les enjeux. Tout mes agents disponible cherchent par tout les moyens à sortir nos hommes de là. Mais je manque d’effectifs. Je pensais que votre aide nous aurais aidé à sauver l’un des nôtre.
Le prêtre était à présent très en colère. Cet enfoiré l’avait mit au pied du mur. « Putain, tu m’oblige à réparer une de tes conneries en disant implicitement que je vais laisser crever quelqu’un si j’agit pas ? » pensa-t-il. Serrant les dents, il répondit.
- Ok, j’veux bien vous filer un coup de main.
L’homme en face de lui semblait soulagé. Il dit.
- Je vous en suis reconnaissant. Ecoutez, l’agent que vous devez sortir s’appelle « Heyn ». Il s’agit d’un chevalier de la mort œuvrant dans la désolation des dragons. Le groupe auquel elle fait partie ne sait pas encore que c’est une traître. Mais cela ne saurais tarder. Votre mission…
Le prêtre fit une grimace à ses mots. Le Général le ressentit et changea sa phrase aussitôt.
- Le plus simple pour accomplir cette tâche serait de les devancer sur le chemin les menant à l’une de leur nécropole en Zul Drak et de prévenir Heyn qu’elle à été repérée. Nous somme en mesure de pensé qu’ils y seront avant la nuit.
Mønarch constata qu’il n’avait pas le temps de faire une grâce matinée. Il s’aperçut également que s’il n’avait pas allumé ce fichu appareil ce matin le général aurait laissé mourir l’un de ses agents. Putain, c’était du délire ! Le prêtre dit :
- Bien reçu.
Il appuya à nouveau sur le bouton et l’image du Général disparu. Sa bonne humeur avec.

Il tira les draps et sortit de sa couche. Il s’habilla rapidement, prit ses armes et sortit de la chambre. Il descendit l’escalier sans bruit, traversant la grande salle vide et silencieuse. Il parvint à la porte d’entrée de la taverne qu’il franchit doucement. Il la referma et fit quelque pas avant de se retourner. Son regard vint se poser sur le panneau de bois aux inscriptions rouges qui ornait le mur. « Le Lotus Pourpre ». Un léger sourire vint éclaircir son visage et ses yeux se plissèrent naturellement.

« Aliciae, merci. Tu as su me trouver une place dans ce monde qui je pensais, m’avait abandonné. Tu m’as donné une chance de vivre comme tous ici bas. Je dois moi aussi, aujourd’hui, tendre la main pour aider quelqu’un.»

« A vous tous, le temps et l’espace nous séparera peu être, mais cette part que je vous ais donner, je le jure, a jamais restera en ce lieu. »

Le prêtre rabattit sa capuche, masquant son visage. Son sourire s’effaça. Il fit demi tour et se mit à marcher en direction de la sortit de la ville. Le moment était venu. Il le sentait. Cette pensée qu’il chassait à chaque fois qu’il s’éloignait de l’auberge refaisait surface mais cette fois, il ne fit rien pour la faire taire. Elle vint raisonner dans son esprit.

« Au Lotus Pourpre, je dit Adieu ».

J'en connais un qui va se faire ramener par la peau... non par les os des fesses s'il revient pas au lotus après son congé.

Chapitre 7ème : Heyn

Mønarch était accroupis dans la neige et regardais au loin depuis son parapet de glace le petit groupe du fléau qui se dirigeait vers Zul Drak. Personne ne semblait venir dans leur direction. C’était un plus au vu des circonstances. Le vent soufflait du nord et était relativement froid. Des gerbes de neiges gênaient parfois la vision du prêtre qui s’en accommodait. Ses pensées étaient tournées sur la manière la plus habile de sortir l’agent de la Croisade sans mener combat. Il y avait en tout deux goules de chancre, deux abominations et quatre chevaliers de la mort. Chacun avec sa propre goule à ses cotés. Un petit groupe de douze en somme. « Super » pensa-t-il. La nuit ne tarderait pas à tomber mais l’obscurité ne serait pas un atout pour lui face à une telle composition. Il devait donc agir, et vite. Il se releva, prit les rênes de son drake du néant qui se tenait derrière lui et le monta d’un mouvement rapide. Toujours en regardant le groupe du fléau en contrebas en en réfléchissant à la façon de les abordés, il s’éleva dans les airs et disparu dans les nuages bas.



Heyn marchait parmi le groupe des membres du fléau en direction de Zul Drak. Le chef de file ne leur avait rien dit quand à leur prochaine affectation et elle n’avait pas cherché à le savoir. Soudain elle aperçu une tâche sombre dans la neige, à quelque dizaine de mètres devant eux. Le groupe s’arrêta. Leur chef, Morric, fit un mouvement de la main et tous se mirent en arc de cercle. Ils avancèrent prudemment. Ils finirent par trouver le cadavre d’une goule dans la neige qui tenait quelque chose. Etendu sur le ventre il leur était impossible de savoir de quoi il s’agissait. Une des deux abominations fit un pas en avant et souleva le corps mort pour comprendre.
- Lâche ca imbécile, cria le chef du groupe.
Trop tard, la dynamite gobeline cachée en dessous explosa déchiquetant le monstre dont les différentes parties volèrent ça et là. Les chevaliers furent également soufflés mais leur armure les protégea en grande partie du souffle. Les goules elles aussi tombèrent sur le dos, se relevant aussitôt, tentant de comprendre ce qui venait de leur arriver. Les derniers fragments de corps mort retombaient avec la neige lorsque cette dernière se souleva. Un individu en sortit tenant une dague, il se précipita sur Heyn qui n’eut pas le temps de sortir son arme pour contrer. Une main vint bloquer son bras dans son dos et l’autre, armée, vint se placer sous sa gorge. La lame touchait à présent la carotide. Les deux se relevèrent et firent face au groupe, immobile. Le chef du groupe enleva son casque et le tenais de sa main droite. Il ne semblait pas inquiet le moins du monde. Sa froide voix se fit alors entendre dans le vent.
- Une bien belle stratégie que voilà, mais maintenant je suis curieux de savoir comment un simple mort-vivant comme toi peux t’en sortir.
Un sourire malveillant se posa sur ses lèvres blanches et ses yeux bleus percèrent le regard de l’individu en face de lui. Une abomination de plus ou de moins lui importait peu. La vie même de ses chevaliers ne lui incombait pas. Mais tuer cet être, ça ca lui plaisait



« C’était peu être pas la meilleur approche » se disait Mønarch. Le type en face de lui avait particulièrement l’air timbré. Et il lui semblait qu’il n’hésiterait pas à sacrifier la vie de l’otage pour le tuer. Un sourire apparu alors sur son visage pour répondre a celui de son interlocuteur. Il dit :
- J’ai truffé la zone de mines gobelines. Sur une simple pression d’un bouton je peux tout faire sauter, vous y compris. Et cette fois votre armure ne vous sauvera pas.
Il espérait vraiment que son bluff marche. C’était sa seule chance de sortir l’agent vivant de là. Il se pencha alors prêt de son oreille et allait lui dire qui il était lorsque cette dernière prit la parole.
- Si ce que tu dis est vrai, j’ai tout aussi intérêt à ce que tu ne porte pas ta main à ce bouton non ?
Le prêtre compris aussitôt ce qui se tramais mais il était déjà trop tard. Son otage se libéra de la prise du prêtre par une rotation rapide de son poignet, saisit son bras et se retourna d’un geste vif. La clef ainsi faite fit que Mønarch fut projeté sur le dos après avoir fait une pirouette. Sa dague fut dégagée de sa main et le chevalier de la mort posa son pied sur sa poitrine, l’empêchant de bouger. Le mort-vivant leva alors les bras et dit dans un souffle.
- Euh j’me rends…



Heyn, à présent en position de force, regardait le pauvre mort-vivant sous sa botte. Peu importe qu’il se rende ou non. Elle dégaina son épée de son fourreau sur son flanc et posa la pointe de la lame sur la gorge de l’individu à sa merci. Elle allait le tuer. Sans émotions aucunes. Elle leva haut le bras, les runes à la surface de l’épée étincelèrent d’une lueur froide de mort. Elle vit l’inquiétude dans les yeux du prêtre. Puis ses sourcils se froncèrent et ses paupières s’abaissèrent. Se résignait-il à mourir ? Non, c’était…



Mønarch en avait assez. Il ferma les yeux et se concentra. De l’énergie, il lui fallait plus de pouvoir. Un voile noir embruma presque instantanément son esprit et son corps fut envelopper sous un épais manteau sombre. Son corps entier dégageait de la chaleur sombre. Comme un feu noir dont il était la source. Ses yeux se ré-ouvrir vivement et une onde de choc dégagea l’étreinte sous laquelle il ployait. Le chevalier qui le maitrisait fut propulsé dans les airs et s’écrasa dans la neige à quelques mètres. La forme d’ombre s’évanouie aussitôt alors que le prêtre se redressais sur ses jambes d’un mouvement vif. Le groupe du fléau lui fonçant déjà dessus, armes à la main.

Les six goules furent les premières à lui sauter dessus. La première l’atteignit trop rapidement pour qu’il ne puisse faire quelque chose. Ses dents vinrent se planter dans son cou et le prêtre hurla de douleur. Il chuta aussitôt sur le dos, mis son pied sur la poitrine du monstre et le projeta dans un même élan. Il se releva, fit un geste circulaire de son bras droit et ramena sa main au sol. Des chaînes de lumières entourèrent les monstres autours. Il tira violemment dessus et les corps furent déchiqueter sous l’écrasante puissance divine qui filtrait à travers ces liens. Il fit alors un large mouvement sur le coté pour éviter une attaque directe d’un chevalier qui le mena droit sur l’abomination restante. Cette dernière arma sa grosse hache dans le but de pourfendre le mort-vivant. Un autre cou lui était porté sur le devant. S’il esquivait l’attaque du monstre il se prenait celle du chevalier. Il se lança alors sur l’abomination dont le ventre ouvert et dépourvu d’entrailles lui servi d’abri lors de cette attaque combiné. Il en ressortit aussitôt après les coups, une forte odeur de décomposition dans le nez. Il tourna d’un quart de cercle autour du monstre qui ne semblait pas avoir compris ou était passé le prêtre. L’imposante masse lui assurait de n’affronter ainsi qu’un adversaire à la fois. Il posa sa main sur le sol gelé et une chaîne de lumière vint se fixer autour. Elle était rattachée à la cheville boudinée de l’abomination. Mønarch se recula vivement, tirant de toutes ses forces sur le lien, ce qui fit chuter le monstre sur le dos. Il porta la main à une sacoche à sa ceinture, en ressortant un petit émetteur. Un chevalier de la mort passa au même moment sur le corps de l’abomination et s’élança arme à la main sur le prêtre. Ce dernier appuya sur l’émetteur ce qui activa la mine qu’il avait placé dans le ventre du monstre. Le corps explosa et l’effet de souffle pulvérisa l’armure de saronite du chevalier juste au dessus à ce moment. Les morceaux de métal pénétrèrent dans sa chair, le tuant pratiquement sur le coup.

Le prêtre fut projeté en arrière et atterri dos dans la neige, un peu sonner. Il se releva tant bien que mal. Il avait prit de la distance quand aux deux chevaliers de la mort restant. Le blizzard lui empêchait à présent de voir ou était l’agent de la Croisade. Mais le temps pour se poser de telles questions lui manquait. Il se focalisa sur l’esprit du chevalier le plus proche. Trop vague. Ce dernier fonça sur lui, arme au poing. Il eut juste le temps d’esquiver. Il lança alors son bras en avant et un fin firmament violacé s’en détacha, venant se greffer sur la poitrine du chevalier. La chaleur dégagée commença à faire fondre son armure. Ce dernier décida alors de faire cesser ce sortilège à son encontre, mais s’aperçu que ses mouvement étaient ralentit. Le prêtre sourit. Il arrivait enfin à se connecter à l’esprit de son ennemi. Il cassa le firmament, arma ses mains sur son flanc droit, l’une au dessus de l’autre. Une lueur noire s’en dégagea alors qu’il récitait une incantation à toute vitesse. Une fois terminer le sort percuta le chevalier. Une force invisible écrasa son cerveau contre sa boîte crânienne. Puis se dernier explosa sous une trop forte pression et le corps tomba inanimé dans la neige. Le prêtre se retourna, cherchant le dernier homme, le chef. Il sentit au même moment son corps se soulever, comme attiré par une force invisible. Le chef du groupe apparu ainsi en face de lui. Il leva son arme pour empaler le prêtre à l’impact mais ce dernier esquiva de justesse l’attaque mortelle. La lame entailla tout de même son corps sur son flanc droit. Il roula sur le coté, libérant une gerbe de sang dans la neige à ses pieds. Se relevant il fit fasse à son dernier ennemi.

*regarda le parchemin et le replia dans sa poche *

j'espère qu'il fera attention à lui ...

*Retourna dans son bureau*

Chapitre 8ème : Traitre à la Croisade

Mønarch apposa sa main sur sa blessure au flanc et au cou. Une faible lueur jaunâtre s’en échappa. Les chairs ouvertes se fermèrent d’elles-mêmes et le sang qui s’écoulait s’arrêta. « Voilà une bonne chose de faîte » pensa le prêtre. Ses yeux se noircirent alors et son corps suivit. Reprenant sa forme d’ombre pour affronter le chef du groupe, Mønarch se mit en posture de combat. A nouveau, il se retrouvait sans armes. Sa dague était quelque part dans la neige et son bâton, il l’avait laissé sur son drake, planqué plus haut. Il n’avait pas jugé qu’il en aurait besoin. Quelle connerie.

Le chevalier attaqua et Mønarch esquiva dans un même mouvement, gardant une distance relative. Ce fut ainsi une suite d’attaque et d’esquive pendant quelques secondes. Conditions qui épuisaient les deux adversaires. Le prêtre haletait. Il ne tiendrait pas indéfiniment. Et le temps d’incanter un quelconque sort était à exclure. Tant pis, il fallait tenter. Il arma ses mains mais l’autre fut plus rapide et, alors qu’il tendait sa paume vers le chevalier, s’attendant à voir un éclair noir jaillir, rien ne vint. Le prêtre secoua sa main dans le vide.
- Merde, j’me suis gouré dans l’incant’ ?
- Ahah, tu semble surpris. Ne savais-tu pas que nous aussi manions fort bien les sorts et, accessoirement les sorts de contre.
C’était donc ça. Le prêtre serra les dents. Le chevalier affichait un grand sourire aux lèvres. Il se redressa et rengaina son arme ce qui l’étonna. Mønarch lui lança.
- Hmm tu semble bien sur de toi à vouloir me battre sur mon terrain…
- Te battre ? Stupide créature… j’ai déjà gagné.
A ces mots le prêtre sentit une force l’empoigner, une lame venant se loger sous son cou. « Et merde » pensa-t-il. Heyn le tenait fermement. Mais Mønarch ne baissait pas les bras. Il murmura à la jeune femme.
- Je suis ici sous les ordres du général Hoocklander. Il me charge de te dire que tu es grillé. Je sais que t’es pas un agent du fléau alors lâche moi et aide moi à butter ce type avant que l’inverse ne se fasse.
Le prêtre ne pouvait voir le visage de Heyn, celui-ci masqué par son épais casque. Seule une légère fumée bleu s’échappais par les orifices de ses yeux.
- Hey tu m’entends, j’suis d’ton côté !
La jeune femme relâcha alors le prêtre qui fit un pas en avant et se retournant, lui lança.
- Ah bah c’est pas trop t…
Un violent coup de garde d’épée vint le heurter à la tempe. Il s’effondra ainsi dans la neige, inconscient.



Mønarch revenait à lui. Il sentait le sang couler doucement depuis sa tempe. Il était assit dans la neige, les mains attachées dans le dos. Mais c’était quoi ce bordel. Il ne s’était tout de même pas gouré de groupe ? Il leva la tête et regarda autour de lui. Il avait du rester dans les vapes quelque minutes, une dizaine peu être. Pas plus. En face de lui se tenait les deux chevaliers de la mort restant. Le chef était accroupi et regardais le prêtre sans mots dire. L’autre était debout à seulement quelque pas de lui le fixait également. Elle finit par bouger, ramenant ses mains sur son heaume et l’enlevant doucement. Mønarch put alors voir Heyn pour la première fois. C’était une magnifique elfe de sang. De longs cheveux blonds lui descendaient jusque sur les épaules. Ses grands yeux couleur topaze illuminaient son visage pâle. Son petit nez droit surplombait sa bouche rouge pulpeuse. Le prêtre resta muet. Morric se leva alors et s’avance, entamant la conversation.
- Sais-tu pourquoi tu es toujours en vie ?
- Certainement parce que je te plais…
Cette remarque irrita le chevalier de la mort qui lança son poing dans la figure du jeune mort-vivant. Un épais filait de sang coula de sa bouche suite à cela. « J’ai cru sentir des dents bouger » pensait Mønarch. Morric continua.
- Tu es en vie parce que tu as des informations que je désire.
Le prêtre soupira et fut gratifié d’un violent coup de pied dans les côtes qui craquèrent. Serrant les dents il lança un regard mauvais à son bourreau.
- Tu es un agent de la Croisade d’Argent. Ennemi de notre maître. Dis-moi tout ce que tu sais sur leurs agissements et leurs plans pour nous contrer et tu mourras peu être rapidement. A moins que tu ne préfère que je te tire ces informations de forces.
- Je sais pas, j’ai jamais été très bon aux devinettes. J’dirais la proposition numéro deux…
En un éclair Morric dégaina son arme et la planta dans le bras du prêtre qui hurla de douleur. Le vent couvrait ses cris. Baissant la tête, il chercha rapidement une solution pour se tirer de là. Il ne parvenait pas à se défaire des liens qui le maintenaient. Il regarda alors Heyn, cherchant un peu de secours. Cette dernière le regardait mais ne manifestait pas le moindre intérêt pour cette séance de torture. Morric continua.
- Pour quelle raison la Croisade d’ Argent s’intéresse-t-elle à notre groupe… ou plutôt à Heyn ?
- J’en sais rien.
Essuyant sa lame sur un morceau de tissu, le chef du groupe du fléau à présent décimé regardait le prêtre avec mépris.
- Tiens tu tant que ça à souffrir ?
- Non, mais je ne sais pas ce que veux la Croisade à ce chevalier.
- Qui es derrière tout ça.
- Hoocklander.
Mønarch n’avait pas cessé de fixer Heyn. Cette dernière n’avait réagit à rien jusque là. Même à l’évocation du nom du général. Morric enchaîna.
- Je vois, ce vieux débris est derrière ce plan. Il ne devait pas tellement t’aimer pour t’envoyer tout seul ici.
- C’est un sentiment réciproque.
Le chef se tourna alors vers sa subalterne et engagea la conversation.
- Cela doit être en rapport avec les ordres qui nous sont parvenus il y a peu concernant les traîtres dans nos rangs. Hoocklander doit penser que tu es en danger. C’est pour cela qu’il a envoyé quelqu’un pour te récupérer. Quel dommage qu’il ne se soit pas aperçu qu’en réalité tu es toujours resté fidèle au Roi Liche.
Mønarch resta abasourdis par cette nouvelle. « Quoi ? ». Sur tout les agents infiltrés dans le monde il s’était taper le félon du groupe. Il allait crever parce que des connards des renseignements n’avait pas su voir qu’un de leur agent jouait double jeu. Cette fois-ci il enrageait vraiment. Il ouvrit la bouche.
- Traître… à la Croisade ?
- Qu’y a-t-il d’étonnant à cela. Vous avez vos espions, nous avons les nôtres.
Morric semblait trouver ça très drôle. Ce qui n’était pas le cas du mort-vivant ligoté.
- Pourquoi… pourquoi avoir trahis la Croisade ?
Ce coup-ci ce fut directement Heyn qui prit la parole.
- Parce que rien n’y personne ne peux nous protéger du Roi Liche.
- Moi je le pourrais…
Le prêtre avait lever la tête en disant cela et fixait à présent la jeune elfe silencieusement. Il avait dit cela sans vraiment y réfléchir. C’était venu tout seul. Cette vieille promesse qui lui inculquait de venir au secours de tout un chacun. Encrée au plus profond de son âme. C’était sans doute de là que cette phrase venait. Heyn restait interdite, surprise par la franchise du prêtre. Morric était quand à lui agacé. Il lança sèchement à la belle elfette.
- Cela suffit. Tue le, il ne nous apprendra rien d’autre.
Mais cette dernière ne bougeait plus. Son regard se perdait dans celui du prêtre qui ne cillait pas. Son chef en eu assez, prit son arme à deux mains, la leva bien haut et frappa

Une large gerbe de sang vint tacher la neige blanche alors que le coup fatal était porté.

Moi j'dis y'en a un qui craque pour la p'tite nelfette en armure.

Chapitre 9ème : Et si c’était vrai ?

Morric lâcha son épée sous l’effet de la surprise. La lame de Heyn avait perforé son armure, transperçant poumon et cœur dans un même coup. Il tenta de dire quelque chose mais la mort le saisi avant même qu’il ne soit à terre. L’elfe regardait le corps de son ancien chef. Elle chassa toutes émotions de son esprit et se tourna vers le prêtre. Ce dernier n’avait pas cillé une seconde lorsque le coup allait lui être porté. Comme si il avait été certain de ce dénouement. Elle ne fit aucune remarque sur un tel comportement, passa dans son dos et coupa ses liens d’un geste vif. Le prêtre se leva difficilement, massant ses poignets. Il se tourna vers la belle jeune femme puis regarda le corps de Morric, étendu dans la neige. Il se mit accroupi et ferma les yeux du chevalier de la mort. Heyn ne comprenais pas ce geste. Se relevant, il se maintint ses cotes, très certainement fêlé. Peu être même brisé. Son bras blessé le faisait également souffrir. Il s’aperçu soudain d’une masse sombre qui s’avançais vers eux dans le blizzard. Il n’avait plus assez de force pour se battre. La masse flou prenais peu à peu forme jusqu’à révéler un magnifique drake du néant, tout noir. Mønarch sourit, caressa doucement le museau de l’animal qui semblait ravie de revoir son maître. Il se tourna alors vers Heyn.
- Il est temps d’y aller.
Cette dernière acquiesça. Son visage semblait triste et peu rassurer quand à ce qu’y l’attendait. Mais elle se raccrochait aux paroles du prêtre à présent. Si elle avait eu de l’espoir, elle l’aurait placé en sa confiance.



Le soldat était prêt du feu de camp, dans le désert gelé du Norfendre. Son compagnon à coté de lui semblait somnoler. Lui regardait les flammes crépitantes montées dans l’air pour finir par s’évanouir dans la plénitude sombre de la nuit. Il commençait lui aussi à se laisser guider par le sommeil lorsqu’un choc sourd se fit entendre dans son dos. Il se leva en sursaut, lame au poing. L’autre en fit de même. En face de lui se dressais un immense drake noir. Un corps en descendit doucement le long de son flanc droit. Il rata son atterrissage sur le sol et chuta sur le dos. Le garde reconnu un mort-vivant. Un allié en ces circonstances. Il se précipita sur lui pour voir si tout allait bien et vit qu’une autre personne se tenait sur le dos du dragon. Cette dernière descendit et se mit à genou prêt du prêtre. Le garde appela de l’aide et un médecin arriva quelque seconde plus tard, examinant le blessé. Il respirait doucement. Son corps était meurtrit, sans doute a cause d’un combat. Une large blessure dans son bras droit nécessitait un soin d’urgence. Il apposa ainsi ses mains sur la blessure et une forte lueur s’en dégagea, refermant les chairs en un temps record. Cependant la perte du sang du jeune mort-vivant était importante. Il fut donc conduit sous une tente où il fini par s’endormir. Heyn, à ses côté, veillais.



Le petit matin se levais sur le camp de la Croisade d’Argent. La lumière du jour gênait Mønarch qui ouvrit difficilement les yeux. Il était sous une tente. Certainement était-il arrivé à bon port la veille dans la nuit. Il se redressa et grimaça lorsque sa douleur au bras le saisi. Il regarda la blessure et s’aperçu que cette dernière était bandé. Pas de tâche de sang. Sans doute ses chairs avait-elle été cicatrisées par un membre de la Croisade lors de son arrivée. Il se souvenait juste qu’il avait vu une lueur au loin dans la nuit et qu’il avait tout fait pour l’atteindre. S’asseyant dans un premier temps au bord de sa couche, il finit par se lever. Il se maintint les côtes. Ses dernières avaient elle aussi été soignées. Mais une douleur persistait. Il ne devrait sans doute pas trop forcer dessus pendant quelque temps. Il finit par regarder autour de lui en sortant de sa tente. Le camp était plus grand que ce qu’il avait pensé. Des dizaines de feu était allumé un peu partout autour desquels se réchauffait gardes et soldats. Des centaines de tentes étaient dressées. Beaucoup abritaient des malades et des blessés. Au loin, en haut d’une bute, se tenait quelque baraquement de bois. Sans doute des postes de commandements. A l’est était parqué les montures dans de larges box de bois grossier. Ce fut là que le jeune prêtre se dirigea en premier lieu. Il trouva rapidement son drake qui mâchouillait un grand os d’un quelconque animal. Le prêtre se mit à côté de lui, lui caressa le flanc, la nuque. Il le tapota puis, voyant que sa monture était bien traité, s’en alla en direction des baraquements en hauteurs. Il fut cependant arrêté avant même d’arriver dans la zone par deux gardes lui demandant ce qu’il recherchait.
- Je suis venu parler au général Hoocklander.
Les deux hommes ne le laissèrent pourtant pas passer ce qui agaça le prêtre. Une voix vint alors à son secours.
- C’est bon les gars, laissez le passer.
Mønarch se retourna et aperçu un humain, dans ses âges. Les cheveux bruns, le regard fier et un petit sourire au coin des lèvres.
- Gal… Galvin ?
Le jeune homme se posa devant le prêtre.
- Je suis surpris que tu me reconnaisses aussi vite.
Le mort-vivant exultait. Il avait devant lui l’un de ses anciens amis lorsqu’il était encore lieutenant de la Croisade Ecarlate.
- Mais qu’est ce que tu fais là ? Tu n’es plus un Ecarlate ?
- Héhé non. Son visage redevint sérieux. Après la mort de la fille du Grand Prêtre de nombreuses restructurations on eu lieu au sein de la Croisade. La vie la bas à changé de manière radical. Et les attaques soutenus du fléau dans la région n’ont pas arrangé les choses. J’ai finit par juger que la guerre que l’on menait n’était pas faite pour rendre le monde meilleur mais plutôt pour retrouver une gloire passée. J’ai donc déserté et intégrer l’Aube d’Argent… et de file en aiguille me voilà ici !
Le prêtre souriait. Tout deux se mirent alors à marcher. Galvin continua son récit.
- Je pensais te trouver à ta tente pour ton réveil mais on m’a dit que tu étais déjà partit… j’ai alors pensé te retrouver ici. Tu veux sans doute parler avec le général Hoocklander et accessoirement toucher une prime je pense ?
- Oui, ça serait pas mal.
Galvin sourit.
- Allez suit moi. Son poste de commandement est par là.
Les deux ami rentrèrent dans une grande maison de bois ou était disposé de nombreuse table autour desquelles travaillais des agents de la Croisades. Galvin expliqua.
- C’est ici le poste le plus important de la Division des Renseignements et de l’Infiltration de la Croisade d’Argent. C’est ici que nous traitons et acceptons les différentes missions et renseignements de nos agents infiltrées. Comme tu peux le voir il y a beaucoup à faire.
Le prêtre voyait en effet que le travail de ce groupe était conséquent. Cependant une voix finit par le sortir de sa pseudo-admiration.
- Mønarch, je suis heureux de vous revoir en bonne santé.
Le prêtre se retourna et fit face au Général de la Division. Ce dernier lui serra chaleureusement la main.
- Mission accompli n’est ce pas ?
- En effet.
- Bien je pense que vous souhaitez une récompense pour votre bravoure. Je vous en prie suivez-moi.
Galvin et Mønarch sortir alors de la pièce et rentrèrent dans une tente à coté. Les quartiers du Général. Ce dernier s’installa derrière un bureau de bois fin, ornée de sculpture en plaquée or. Il fit signe aux deux en face de lui de faire de même.
- Bien, voici pour la mission que vous venez d’accomplir.
Hoocklander tendis au prêtre une bourse bien remplis. Celui-ci l’accepta et l’attacha à sa ceinture.
- Je souhaiterais que vous acceptiez une autre mission pour nous si vous le…
- Pas question, coupa le mort-vivant.
- Mais enfin, je pensais que…
- Vous pensiez mal. Je prends l’or et je me tire de ce continent.
Galvin à ses coté restait interdit. Le Général tenta de convaincre le prêtre.
- Ecoutez, vous êtes un très bon élément et vous nous seriez d’une aide considérable si vous acceptiez de nous aider. Comme je vous l’ais dit nous somme en sous effectif actuellement et nous recherchons ardument des aventuriers comme vous, ayant une expérience du combat.
- Justement, assez de combat pour moi.
Galvin prit la parole.
- Morvan… Dieu seul sais que tu as dut en voir, mais ce que nous préparons là est d’un tout autre niveau. Cette mission pourrait bien faire basculer la balance en notre faveur. N’est ce pas toi qui disais qu’il devait protéger les autres au péril de sa vie. Et bien tu as ici l‘occasion de sauver des milliers de vie en prévision de la guerre qui s’annone.
- Qu’est ce que tu veux dire ?
- Tu as du le voir non, tout ses soldat dehors. La plupart ont peu ou pas d’expérience au combat. Mais manque d’effectif nous n’avons pas eu le choix que de lancer des recrutements au sein des factions pour former à la hâte une armée dans l’espoir de contrer le Roi Liche. Si la guerre éclate dès à présent, tous ces hommes et femmes se feront tuer. Et tout ça pour quoi ?
Il marqua un temps d’arrêt.
- On a la possibilité de changer tout cela.
Le prêtre se leva et s’apprêta à partir. Sa tête lui tournait. Il ne savait plus où il devait aller. Il ne se sentait plus à l’aise nulle part. Mais peu être qu’ailleurs ça irait mieux qu’ici. Il se retourna sur le pas la sortie et demanda.
- Où est Heyn, j’aimerais lui dire au revoir avant de partir.
Au Général de lui répondre.
- Elle est partie au briefing de mission ce matin. Elle a accepté la mission que vous venez de refuser.
Mønarch resta interdit un moment, le regard dans le vague. Puis il prit la parole.
- Et le briefing de cette mission, il a lieu où ?

Chapitre 10ème : Le sauveur

Le drake se posa lourdement sur le plancher du bombardier qui sillonnait la faille dans la Couronne de Glace. Le prêtre en descendit doucement puis parcourra le navire volant. Il avait finit par accepter la mission que lui confiait le Général. Ce pour une raison unique. Protéger l’agent qu’il avait sauvé : Heyn. Si cette dernière était renvoyée en infiltration il y avait toutes les chances qu’elle rebascule sous le joug d’Arthas. Sans savoir pourquoi, Mønarch se sentait concerné par l’avenir de cette elfette. Peu être était-ce dut au fait qu’il lui avait dit qu’il la protégerait. Il ne pouvait pas faillir à sa parole. Il ne le concevait tout simplement pas. Galvin arriva sur le pont à son tour et le prêtre alla l’accueillir. Le briefing de cette mission avait lieu ici même. A prêt de mille mètres d’altitude. D’après ce qu’il avait comprit il ne serait pas beaucoup sur cette mission. Le Général, Heyn, Galvin lui-même ainsi qu’une vingtaine d’autres homes et femmes et un autre membre de la Croisade. Bien qu’il ait essayé de savoir de qui il s’agissait, personne ne savait rien. Tout ce dont il était sur est qu’il s’agissait d’un proche d’Arthas. Beaucoup de question se bousculait dans son esprit. Puis l’heure de la réunion arriva. Galvin et lui se rendirent dans la petite pièce ou se tenait déjà Heyn. Mønarch était heureux de la revoir, et visiblement cela n’était pas réciproque. Comme à son habitude la belle elfette ne semblait pas éprouver la moindre attention pour ce qui l’entourait. Le Général fit son apparition quelque minute plus tard.
- Et bien tout le monde est presque là. Le dernier membre ne devrait plus tarder à présent. Mais comme celui-ci connais déjà les plans de cette missions je vais vous l’expliquer à vous.
Il se mit face à la petite assemblée. Galvin se tenait à ses côté. La foule se tut et le jeune mort-vivant fronça les sourcils, se concentrant sur les paroles du Général.
- Comme vous le savez certainement, Arthas a constitué une armée de mort et de monstres. Pour le moment la plupart d’entre eux reste enfermé dans les murs de la Citadelle de Glace. Ce qui n’est pas pour nous déplaire. Cependant lorsqu’il jugera ses troupes prêtes pour l’assaut, Arthas lâchera la totalité de ses effectifs dans un premier temps sur Norfendre, puis en Azeroth. Et rien n’y personne ne pourra plus alors l’arrêter. Pour éviter que cela ne se produise nous avons prévu un scénario. Nous savons que le Roi Liche à le pouvoir de commander à ses armées directement grâce à son pouvoir de persuasion. Galvin s’il vous plaît.
Le jeune soldat s’avance et prit la parole à son tour.
- Nous avons mené plusieurs expériences à propos de ce pouvoir et pouvons dire avec certitude que le lien qui unit le Roi Liche à ses troupes n’est pas permanent. Il n’est valable que lorsque des ordres directs leur sont transmis. La pensée d’Arthas vient alors directement se greffer dans le cortex cérébral du receveur. Ainsi la pensée du Roi et de son armée ne font qu’un.
Le Général poursuivi.
- De fait, si nous pouvions interrompre ce lien, nous détruirions la chaine de commandement directe du Roi Liche avec ses armées. Plus que cela, nous pourrions inverser le processus pour ordonner au subordonner d’Arthas de se rebeller. Mais pour cela il nous avons besoin d’un objet… Galvin.
- Oui, Des fouilles ressente en Norfendre font état d’un artefact à la très grande puissance. Suffisante pour créer un lien de substitution à celui du Roi Liche. Ainsi nous prendrions littéralement le contrôle de l’armée d’Arthas.
Un petit brouhaha dans la pièce commença à se faire entendre. La plupart des gens présent, des aventuriers pour la plupart, exultaient. Le prêtre commençait tout juste à comprendre l’importance de la mission. Effectivement si Galvin disait vrai, aucune bataille ne serait à mener pour faire tomber Arthas. Et même si sa défaite n’était pas possible on pourrait faire se détruire sa propre armée ce qui ferait gagner un temps énorme. Un léger sourire s’affichait sur ses lèvres. Une telle opportunité ? Ok, mais quelle était la contrepartie. Ca ne pouvait pas être aussi simple. Le Général reprit la parole.
- Un peu de calme je vous prie, Galvin poursuivez
- Bien. La bonne nouvelle est que nous avons découvert où se trouvais cet artefact…
- Et où il est ? Demanda quelqu’un dans l’assemblé.
- Ici, en Norfendre, répondit l’intéressé, et plus précisément dans la désolation des Dragons. Sous le sanctuaire de l’Accord du Repos du Ver. Aux mains d’un dragon nommé Sartharion.
« J’aurais dit entre les griffes » pensa le prêtre. La petite foule restait muette et son ami continua.
- Vous aurez donc compris en quoi consistais votre mission. Tuer Sartharion et reprendre l’artefact.
Tout le monde semblait heureux soudain. On entendait des « un simple dragon à tuer ? Ahah mais alors la guerre est presque fini ! » et des « Bin qu’est ce qu’on attend pour y aller ? ». Mønarch restait moins sur. Récupérer l’artefact ne serait pas chose facile. De plus une question lui trottait dans la tête. Le Général reprit la parole.
- Pour cette mission vous serez assisté par un membre de l’Accord du Repos du Ver.
La porte du fond s’ouvrit et une magnifique humaine apparu. Le prêtre la reconnu aussitôt. C’était Meyllistraza. Un dragon qui avait prit forme humaine, sans doute pour plus de commodité dans cet espace étroit. Il s’était déjà battu à ses côté lors d’un travail particulièrement périlleux dans la toundra boréenne, au terme duquel ils avaient du mettre fin à la vie corrompu de Keristraza. L’humaine se mit face à l’assemblée soudainement silencieuse ce qui fit sourire le prêtre. Elle fit une révérence gracieuse et se mit au fond de la pièce, laissant la place au Général. Ce dernier continua.
- Un fois l’artefact entre nos mains nous le remettrons à une personne. Cette dernière est venue vers nous il y a de cela quelques semaines et les renseignements qu’elle nous à fourni nous ont été d’une grande aide pour mener de nombreuse opération contre le fléau. C’est un proche du Roi Liche et lui seul pourra utiliser l’artefact dans la Citadelle. Beaucoup d’entre vous en ont très certainement entendu parler. Mesdames et Messieurs, je vous présente notre sauveur…
Des pas se firent entendre et la porte s’ouvrit à nouveau, laissant apparaître un chevalier de la mort, portant une armure de plaque noir, les cheveux long, légèrement bouclé, les yeux bleuté. Un sourire léger sur les lèvres.
- Voici…
Mønarch hurla.
- KARDRIV !

Chapitre 11ème : Elément indispensable

Dégainant sa dague à sa ceinture, Mønarch se précipita au travers de la foule, bousculant les gens sur son passage. Il se retrouva alors face à son ennemi. Ne prenant pas la peine de réfléchir il se jeta sur lui, arme à la main. Il ne pensait qu’à tuer cette ordure. Plus rien autour de lui n’existait. Ce ne fut pourtant pas le cas. Deux gardes qui avait vu les agissements du prêtre se précipitèrent sur le lui et d’un mouvement vif le mirent à terre, lui enlevant l’arme des mains. Un brouhaha commença à parcourir la petite salle. L’assemblée se demandant ce qui se passait. Mønarch, le visage contre plancher froid, enrageait. Mais impossible pour lui de se dégager, maintenu comme il l’était. Le chevalier de la mort prit la parole. Sa voix froide et dédaigneuse, un brin ironique perfora le prêtre comme une lame acérée.
- Morvan… encore à tenter des actes héroïques. Et je constate que ca ne fonctionne toujours pas.
Le prêtre se débattait plus vivement à présent. Ses yeux se noircir dans un élan de rage et son corps suivit. Son envie de tuer était incontrôlable. Le Général prit la parole.
- Allons du calme…
Mønarch hurla de toutes ses forces et les gardes qui le maintenaient commencèrent à lâcher prise. Deux autres personnes dans la salle leur vinrent en aide. Cette situation commença à suffire au Général. Il fit un signe à l’un des gardes qui asséna un violent coup derrière la nuque du prêtre. Ce dernier perdit conscience. Il fut alors emmener en dehors de la pièce. Hoocklander se tourna vers Kardriv
- Je suis désolé pour ce qui vient de se passer.
Ce dernier avait un léger sourire aux lèvres, visiblement amusé par la situation.
- Ne vous inquiétez pas, ce n’est rien.
- Heureux de l’entendre.



Mønarch se réveilla. Sa tête le faisait souffrir. Il était allongé dans un lit. Il se leva, se tenant le crâne.
- Enfin réveillé ?
En face de lui se tenait Galvin. Le prêtre regarda où il se trouvait. C’était une petite pièce carrée au mur de bois. On sentait un léger roulis… il était certainement encore à bord du Bombardier. Il redevint sérieux rapidement, grimaçant.
- Où est Kardriv ?
- Il est partit.
- Où ?
- Je ne sais pas.
Mønarch lança un violent coup de poing dans le mur, qui craqua.
- Ne te fous pas de moi ! Tu savais qui était l’agent proche d’Arthas ! Tu dois bien savoir où il se trouve !!!
- Peu importe où il est. Et même si tu le savais tu ne pourrais pas y aller. Tu te ferais tuer avant.
- Je prends le risque.
- Mønarch…
Le prêtre fit un geste de la main qui signifiait qu’il en avait assez d’entendre les paroles de Galvin. Ce dernier marqua un temps d’arrêt puis continua.
- Ecoute je sais ce que tu ressens vis-à-vis de lui. Et je le comprends tout à fait, mais c’est le seul espoir que nous avons pour mener notre plan à terme. Sans lui, l’artefact ne nous serait d’aucune utilité.
- Je me fiche de tes excuses.
- Essaye au moins de comprendre…
- Non toi essaye de comprendre ! Tu va vraiment mettre l’avenir de ce monde entre les mains de ce putain de dingue ? Bordel, mais tu étais avec nous à Stratholme oui ou non ?
L’agent de la Croisade soupira. Cette situation le gênait visiblement.
- Je suis désolé, mais le général à jugé préférable de t’écarter de cette mission. Tu peux t’en aller de Norfendre à présent.
Sur ses paroles il fit demi-tour et quitta la pièce. Le prêtre enrageait. Il avait d’ailleurs du mal à contenir sa forme d’ombre de se dévoiler. Des crépitements se faisait sentir à se pieds, des étincelle sombre s’élevait doucement dans les airs. Bordel ! Sur tout les foutu traitres dans les rangs du Roi Liche, c’était tombé sur lui. Kardriv. Mønarch n’avait vécu que pour tuer cet homme. Depuis plus d’un an maintenant il ne respirait, mangeait ou dormais que pour un jour le rattraper… et l’étriper de ses mains. Tout autour de lui avait disparue dès le moment ou était apparu face à lui. L’avenir du monde lui importait peu contre sa vengeance. Il chercha à se calmer. Il ne fallait pas penser comme ça. Même si ce sentiment était important il ne devait pas se laisser guider par la haine. Il le savait mais la force de contrer cette pensée lui manquait. Soudain la porte s’ouvrit à nouveau, Le prêtre regarda qui lui rendait visite et fut surpris de découvrir la silhouette d’une belle humaine. Meyllistraza.

L’agent du Repos du Ver s’avança vers le prêtre. La porte derrière elle se referma et il comprit que des gardes gardaient certainement cette pièce. Quelle bonne blague.
- Bonjour Mønarch, comment vas-tu ?
Le prêtre ne répondant rien, elle continua.
- Surement pas très bien.
Elle regarda autour d’elle jugeant la petite cellule. Elle poursuivi.
- Je n’aurais pas pensé que des murs de bois te retiendraient…
- Ce n’est pas le cas. Mais à quoi bon chercher quelqu’un si je ne sais pas où il se trouve… et puis avoir les forces du fléau et de le Croisade à combattre ne me serait pas d’une grande utilité.
Effectivement même si il parvenait à fuir, le Général jugerait qu’il mettrait la mission en péril s’il retrouvait Kardriv et l’éliminait. Et au vu de l’importance du rôle de ce dernier, il lancerait toutes les unités de la Croisade disponible à ses trousses. Meyllistraza prit la parole.
- Je ne possède aucune confiance en Kardriv moi non plus.
Le prêtre s’arrêta et regarda le dragon dans les yeux.
- Comment ça ?
La belle femme sourit et continua.
- Peu importe. Pour l’instant je souhaiterais seulement que tu m’accompagne dans la désolation des Dragons et que tu m’aide à récupérer l’artefact.
- Hoocklander ne voudra jamais.
- J’ai déjà mis les choses au point avec lui.
Mønarch ne semblait pas comprendre ce que voulait dire son amie. Elle poursuivie.
- J’ai déjà combattu à tes cotés. J’ai confiance en tes capacités. Ce qui n’est pas le cas pour les autres membres participant à cette mission. Je pense sincèrement que ton aide dans le combat contre Sartharion serait bénéfique.
Le jeune mort-vivant réfléchissait. Il mit alors ses sentiments personnels de côté.
- Très bien, je veux bien t’aider. Mais une fois l’artefact récupéré tu sais sans doute ce qu’il risque de se passer.
Meyllistraza fit un signe affirmatif de la tête.
- Et bien allons-y.
Elle sortit ainsi de la pièce, suivie du prêtre. Ils tombèrent alors nez à nez avec le Général qui fit une grimace en voyant le mort-vivant. Ils se dirigèrent vers les écuries le prêtre reprit sa monture. La jeune femme prit alors la parole.
- Oh, ton amie, l’elfe de sang… je pense que tu dois savoir qu’elle ne sera pas avec nous.
- Le combat risque d’être rude, je préfère la savoir à l’abri.
- Ce n’est pas ce que je veux dire. Après que tu ais été assommé, il a été désigné un agent pour suivre les agissements de Kardriv. Et c’est elle qui a été désigné.
- Mais son nom est connu des agents du fléau.
- Non pas, visiblement Kardriv à fait le nécessaire.
Cette nouvelle perturba violemment Mønarch. Mais au vu des conditions, il ne pouvait que s’y soumettre. Il espérait juste que s’il y avait quelqu’un de bon dans les cieux, il veillerait sur Heyn pour qu’il ne lui arrive rien. Il monta alors sur son drake et s’envola en direction de la désolation des Dragons. Vers le repaire de Sartharion.

(HRP : Quelque petites choses avant votre dose... Dans un premier temps je m'excuse pour les fautes de descriptions de l'antre de Sartharion. L'ayant fait récemment je me suis aperçu qu'il ne s'agissait pas d'une caverne mais d'un lieu à ciel ouvert. De plus l'ilot sur lequel il se trouve n'est pas entouré de falaise... Enfin j'ai laissé le chapitre tel quel. Pure question de flême.

Secondement, le fait que je ne puisse plus co mon perso à Lune pour RP commence serieusement à me gonfler. Le meilleur moyens étant de finir cette histoire rapidement. Don des a présent je mettrais en ligne un chapitre le samedi en plus du lundi et du jeudi. Ca devrait faire avancer les choses.

En attendant, bonne lecture à tous =) ).

Chapitre 12ème : Sartharion, raid 25 part 1 (Préparatifs)

Vingt-cinq. C’était le nombre de courageux aventuriers qui allait affronter le monstre qui reposait sous le sanctuaire du Repos du Ver. Mønarch avait été désigné par Meyllistraza comme celui qui guiderait le groupe de magicien au sein du repaire. Les guerriers, voleurs et autres combattants au corps à corps seraient sous les ordres de Lumac. C’était un orc guerrier que le prêtre ne connaissait pas, mais qui semblait par son allure avoir une grande expérience du combat. Une bonne chose. Durant le combat Meyllistraza tenterait de maintenir à distance les trois lieutenants de Sartharion. Sans quoi le groupe se ferait décimer rapidement. Le plan de bataille était donc simple dans l’idée. Mais Mønarch savait bien qu’aucun combat n’était joué d’avance. Combien ici survivrait à la bataille. Regardant les barrières fermé qui menait au repère du monstre, il fut soudain bousculé par un démoniste humain. Son diablotin à coté de lui éructait on ne sait trop quoi. L’homme prit la parole.
- Hey toi, sache bien que tu n’es le chef de notre groupe que parce que Meyllistraza le veux bien. Mais soit sur d’une chose, un faux pas de ta part dans le commandement et je me charge personnellement de toi !
Le prêtre ne répondit rien et l’autre prit cela pour un « oui, j’ai compris », il s’en alla. Son diablotin resta au pied de Mønarch. Il lui crachait des insultes incompréhensibles. Le mort-vivant en eu assez et lança discrètement mais violemment son pied, dans la face du petit démon. Celui-ci vola sur plusieurs mètres et alla s’éclater sur une paroi de glace.

L’assaut était prévu pour la fin de journée, soit dans une heure environ Le temps de vérifier son équipement, de voir et revoir la stratégie d’approche. Mønarch avait déjà fait l’inventaire de ses affaires. Son bâton, sa dague, une masse, une baguette et un livre de sacrement. Dans ses sacoches traînait deux mines gobelines, quatre paquets d’explosif et dix potions de soin dont l’efficacité sur les plaies ouvertes n’était plus à prouver. Il avait également prit une vingtaine de bandages. Il alla ainsi s’asseoir auprès d’un feu ou discutait un chaman tauren et un mage troll. Les deux le saluèrent et continuèrent leur discutions. Ils parlaient visiblement de la meilleur manière de faire cuir de la viande de tortue… le prêtre se désintéressa vite de leur dire et son regard se perdit dans les flammes en face de lui. Le feu ne le réchauffait pas spécialement mais le voir était rassurant. Soudain le tauren tapota l’épaule.
- C’est bien toi qui va nous mener au combat n’est-ce pas ?
- Oui c’est moi… et le guerrier là bas.
- Je me présente, Hatano Longue-Corne. Heureux de faire ta connaissance.
- Euh… enchanté, moi c’est Mønarch.
- Et moi c’est Valordojd mec ! Bien l’bonjour chez toi d’chez les Sombwelance.
Le prêtre fit un signe de la main au troll, un léger sourire aux lèvres.
- Tu ne semble pas très apprécié par la plupart des gens ici, jeune Mønarch, dit le tauren.
- Non en effet.
Cette remarque était tout à fait fondée. D’une part à cause de l’énervement dont il avait fait preuve face à Kardriv sur le Bombardier. D’autre part car il était de la Horde. Les Allianceux n’avaient pas particulièrement aimé. Hatano continua.
- Peu importe, nous te suivrons au combat. Cette mission permettra de sauver des milliers de vie. Il serait stupide de nous quereller sur des questions de commandement.
- Ca c’est bien vwai mec, même si j’aurais bien kiffé et’ le boss !
Le prêtre souriait. Lorsque Meyllistraza avait dit à tout le monde qu’il devrait guider les magiciens eus combat, lui-même ne le savait pas. La pression était forte. Il devait faire en sorte que personne ne meurt. Là était son principal objectif. Le temps passa et le petit groupe de trois discutèrent de chose et d’autre, attendant l’ordre de rassemblement. Ce dernier se fit finalement entendre et tous se levèrent dans un même mouvement. Meyllistraza, Monarch et Lumac était debout devant la petite armée en rang. Le dragon commença.
- Fier guerrier d’Azeroth, nous partons aujourd’hui pour un combat périlleux dans les entrailles de la terre du Nordfendre ! Votre courage, votre témérité et votre amour de la liberté vous ont menés ici. Faite leur honneur, faite honneur à vos valeurs, faite honneur au monde libre !
Tous levèrent le bras dans un même geste criant : HOURRA !
Puis ils se mirent en marche. La barrière qui gardais le repère de Sartharion s’ouvrit et se referma. Le raid s’évanoui dans les profondeurs de la terre.



Tous finirent par arriver dans une gigantesque caverne. Une forte lumière rougeâtre éclairait les murs de pierre froide. Une forte odeur de souffre et autre fumée toxique montait depuis les parois. Mønarch put ainsi admirer le repère du monstre Il s’agissait d’une grande salle circulaire creusé à même la roche. Au milieu de celle-ci se tenait l’ennemi, endormi. Il reposait sur une petite ile au centre d’un lac de lave bouillonnant. Autour montaient de petite falaise depuis lesquels veillaient ses gardiens. Trois grands dragons qui regardaient le groupe sans rien dire. Un petit passage non loin permettait d’atteindre l’ile où reposait Sartharion. Meyllistraza prit la parole.
- Nous y voilà. Je vais occuper les trois gardiens. Vous foncez sur ce monstre et abattez-le.
Elle s’apprêta à partir mais le prêtre la retint doucement.
- Fait attention à toi, si tu meurs, on meurt tous.
Le belle femme sourit et s’éloigna. Au bout de quelque mètre son corps étincela d’une lumière vive. Mønarch put apercevoir ses bars et ses jambes se déformer, se tendre et augmenter de volume. Son visage s’agrandi soudainement alors de majestueuse ailes poussaient dans son dos, suivi d’une queue puissante. Meyllistraza avait prit sa forme originelle. Les trois gardien comprirent ainsi que leur repère était attaqué et s’élevèrent dans les airs, hurlant de toutes leurs forces. Ces cris réveillèrent le monstre au centre de la salle qui se leva sur ses puissante pattes et tendis ses ailes pour s’étirer. Mønarch hurla.
- Le combat à commencé. Dégainez vos armes !
On entendit de toute part les lames sortirent des fourreaux. Lumac cria à son tour.
- Guerrier ! CHAAAARGEZ !!!!

Chapitre 13ème Sartharion, raid 25 part 2 (Dans la gueule du monstre)

Le groupe de guerriers avait foncé sur l’immense dragon sans poser de questions. Les prêtres, démonistes, mages et autre adeptes des arts magiques étaient restés en retrait. Soit pour soigner depuis un poste sécurisé, les troupes aux combats, soit pour éviter les coups de griffe et souffle de feu du monstre. En effet, une simple robe de tissu, même rempli d’énergie arcanique, ne suffirait pas à résister à un jet de flamme de plusieurs millier de degrés. Mønarch avait ainsi répartit les soigneurs au milieu des magiciens pour leur éviter des allers-retours inutile, mais aussi pour qu’il ne soit pas tous au même endroit. Car si jamais Sartharion lançait un quelconque sort sur eux, ils risquaient de tous y rester. Et sans soigneurs, pas de victoire. Les paladins, prêtres, chamans et druides étaient alors dispersés au sein des troupes et faisait leurs offices à merveilles. Boucliers de protections sur les combattant au corps-à-corps, Salves de guérison à la suite d’un souffle et de projection de particules montées à très haute température qui finissaient par brûler la peau, etc… Non, le problème ne venait pas de ce côté, mais plutôt de celui des dégâts mener contre le dragon. Les armes, aussi tranchantes étaient-elle, ne passait pas l’épaisse armure d’écailles. Les sorts également rebondissaient contre. Le jeune mort-vivant cherchait une solution alors que son comparse orc qui menait les troupes au front en faisait de même. Ce dernier fini par trouver une faille. Il ordonna ainsi à nombre de combattant de s’attaquer au tendon de l’animal. D’abord les pattes arrière. Lui, ainsi qu’un autre puissant guerrier, lancèrent leurs armes de toute leurs forces dans un large mouvement circulaire et tailladèrent les chairs tendres de la pliure arrière. Une large gerbe de sang les inonda en retour. Sartharion hurla de douleur et, alors qu’il se focalisait sur un guerrier particulièrement virulent, se mit face au groupe et inspira profondément.

Le prêtre hurla un ordre à tous ceux qui se trouvaient autour de lui. Quatre chevalier de la morts se dispersèrent et dans un même geste firent apparaitre de large bulle de protection violettes. Mønarch sauta dans l’une d’elles juste au moment ou le feu envahi la petite ile sur laquelle il se trouvait. La bulle les protégea en totalité de l’attaque dévastatrice lancé par le monstre. Une fois terminé, tous ressortirent et réattaquèrent le dragon de plus belle. Mønarch remarque alors que quelques guerriers qui n’avaient pas eu le temps d’atteindre des zones protégées étaient encore debout. Il hurla un ordre à un paladin et un prêtre non loin de là.
- Naëwmael, Sitharius ! Protéger les guerriers blessés !
Malheureusement le dragon ce rua sur l’un deux et le saisi avec sa gueule. Le prêtre vit le gnome guerrier se débattre dans les airs avant de disparaître totalement. Il fit une grimace et se ressaisit rapidement. Regardant autour de lui il s’aperçu que trois autre victime était à déplorer. Un démoniste mort-vivant, un prêtre et un chasseur que son animal tentait de réanimer par des léchouilles. « Et merde » pensa Mønarch. Il lui fallait trouver une solution concernant les dégâts à distance. A présent les entailles faites dans ses flancs par les armes commençaient à faire doucement saigné la bête qui se débattait contre le flot de combattant autour d’elle. Elle en éjectait plusieurs d’un coup de museau ou de griffe, mais ceux-ci revenait à la charge, soigné pendant le retour. Si Sartharion s’apercevait de la supercherie il se lancerait sur le groupe et tuerais touts les guérisseurs. Mais un autre problème était la durabilité des armures. De larges entailles sur les boucliers et plastrons de plaques, de mailles ou autre métal laissait parfois entrevoir le corps des individus. Un coup porté à cet endroit et les hommes et femmes seraient déchiquetés. Les boucliers magiques n’y seraient d’aucune utilité. Pour éviter cela il faudrait pouvoir prévoir les mouvements du monstre, ou bien les ralentir… et c’est là que Mønach comprit comment il pouvait vaincre l’ennemi. Il se mit à crier de toutes ses forces dans le raffut de la bataille.
- Les mages et les chevaliers, utilisez vos sorts de glaces pour ralentir ses mouvements ! Visez les articulations en haut de cuisse et celles des pattes avant également !
Il vit tout un groupe acquiescer, un léger sourire aux lèvres. Tous les mages et chevalier disponible lancèrent ainsi à l’unisson de puissants sorts de glaces sur le dragon. Le contact avec ces derniers se fit dans un échange de chaleur impressionnant et le monstre hurla ainsi pour la seconde fois du combat. Le prêtre se doutait qu’il préparait quelque chose et il ne devait pas se faire avoir comme la première fois.

Il cria à tout le monde de cesser leurs incantations immédiatement. Il vit alors sortir du lac de feu autour de lui des élémentaire de lave qui se ruèrent sur le groupe de magiciens. Lumac, voyant cela, se précipita en première ligne pour les contrer, suivit par cinq autres guerriers. Le contact fut d’une rare violence. Certain furent projetés de plusieurs mètres en arrière, le souffle coupé. Le guerrier orc repoussa un premier assaillant d’un coup de bouclier mais un autre élémentaire se rua vers lui, lançant un jet de flammes sur son torse. Son armure noirci sous l’effet de chaleur et il contre-attaqua par un coup d’épée porté au visage du monstre. Mais la lame passa au travers sans dommage. Il cria des ordres aux protégés derrière lui.
- Utilisez la magie pour les tuez, ce sont des être qui ne peuvent être blessés par nos armes ! Nous vous protégerons en attendant !
Ainsi des éclairs et des boules de glaces furent envoyés sur les ennemis assaillant. Mønarch lui aussi ne chômait pas. Il fut prit en combat singulier par un élémentaire qui tenta de l’atteindre. Se reculant vivement il évita le coup non sans sentir la chaleur dégagée. « J’crois bien que j’ai dut bronzer… » se dit-il. Mais ne perdant pas de temps en pensées futiles il contre attaqua en lançant un sort d’ombre. Celui-ci atteignit l’épaule de son adversaire qui éclata sous le choc. Fous de rage, le monstre se précipita sur le prêtre qui dressa un bouclier à la hâte. Il fut percuté de plein fouet et chuta sur le dos, étourdis. La magie sacrée qui l’entourait se dissipa et voyant que le monstre le chargeait, tenta de se relever… trop tard.

S’attendant à un choc violent et très chaud le prêtre fut surpris de voir que le monstre ne bougeait plus. Il était passé d’un rouge vif à une couleur beaucoup plus diffuse. Il vit alors à quelque mètre un démoniste mort-vivant qui se focalisait sur lui. Il avait tout simplement banni le monstre dans une autre dimension pendant un laps de temps assez court. Celui-ci lança au prêtre.
- Je vais bientôt le lâcher, prépare toi à l’accueillir comme il se doit.
Mønarch fit un signe de tête comme quoi il avait compris, prit un peu de recule et mit sa forme d’ombre. Une forte puissante l’envahis instantanément. Il incanta le sort à toute vitesse. Le monstre revint alors dans la dimension et, voyant le prêtre, se rua vers lui. Trop tard, une boule de magie noir le percuta en plein sternum et ce dernier éclata laissant échapper la puissance qui l’animais dans les airs. Mais le jeune prêtre ne resta pas là. Un bon nombre de leurs ennemis avait été tué et pourtant il en restait encore une petite dizaine. Il vit qu’un de ses ennemi se précipitait sur le démoniste humain qu’il l’avait interpelé tout à l’heure. Ce dernier était à terre, la jambe calciné par une attaque probable du monstre. Le jeune mort-vivant se lança au travers de la foule qui combattait, agrippa de justesse la cape du démoniste et se jeta en arrière, entrainant l’homme avec lui. Il parvint ainsi à éviter l’attaque fatale. Un guerrier vint à leur rescousse et repoussa le monstre d’un coup de bouclier.
- Merci, dit dans un souffle l’humain.
Mønarch acquiesça et interpella un paladin qui trainait là, pour que ce dernier soigne le blessé. Il repartit alors au combat, laissant là le petit groupe qui terminait l’élémentaire. Il réfléchit encsuite à la situation. Au loin, un groupe de guerrier et quelque soigneur tenaient le dragon. La plupart des magiciens et une grande partie des combattants étaient occupées à détruire les ennemis dont le nombre diminuait à vu d’œil. Et plus haut, le prêtre aperçu Meyllistraza aux prisent avec les trois gardiens. L’un d’eux semblait en difficulté. Les deux autres étaient encore très virulents. Pourvu qu’elle puisse tenir.

Revenant au combat qui l’occupait, Mønarch s’aperçu que les élémentaires étaient tous tombés et que tout le monde présent se concentraient à nouveau sur Sartharion. Encore une fois les mages et chevaliers lancèrent leurs sorts de glaces sur le monstre qui hurla de toutes ses forces. Mais cette fois-ci il se débattit tant et si bien que tous les guerriers au corps à corps furent projetés dans les rangs du groupe raid. Le dragon prit alors la parole la parole pour la première fois et Mønarch put découvrir sa puissante voix qui résonna à travers la caverne.
- Pitoyable créature mortel ! Vous pensez peu être me faire ployez sous vos pathétiques attaques ? Mourrez ! Mourrez dans le feu de ma colère !!!
A ces mots il s’éleva de plusieurs mètres dans les airs, regardant ses ennemis de haut. Lumac hurla.
- Il va cracher du feu ! Abritez-vous !
- NON ! hurla à son tour le prêtre.
Il avait déjà vu un dragon se lever et lancer une attaque de feu puissante. Il avait déjà combattu Onixya il y à très longtemps. D’ailleurs le souvenir personnel qu’elle lui avait laissé le faisait encore parfois souffrir. Mais là, c’était différent. Il ne voulait pas les cramer lui-même alors qu’est ce que ca pouvait bien être ? Un bruit sourd se fit entendre et tous regardèrent autour d’eux. Sur l’un des côté de l’île, une immense vague de lave s’éleva dans et s’avança vers eux à une vitesse incroyable. Elle serait là dans quelques secondes. Quelques secondes pour trouver une solution à ce mur de magma en fusion qui balaierait tout sur son passage. Lumac avait en tous les cas eu raison… Il fallait que tout le monde s’abrite.